Eternels râleurs
Le monde paysan est incorrigible ( Fauvette, il n'y a pas que ton entourage ) !!!! Alors qu'en avril, le spectre d'une sécheresse style 1976 ou 2003 menaçait, Dame nature a remis les pendule à l'heure en mai et poursuit son oeuvre en ce début juin ! Avant hier, à la coop, j'ai rencontré des collègues. Les mêmes qui, il y a un mois prédisaient le pire, se plaignaient à nouveau , des excès de précipitations qui retardent voir empêchent les récoltes d'ensilage ou d'enrubannées !
J'ai souri et je leur ai fait remarquer qu'il ne fallait pas être surpris que le reste de la population soit souvent sévère à notre égard.... Comment quelqu'un qui n'est pas de la partie peut comprendre que l'on se plaigne tout le temps, trop sec, trop mouillé ? Même si le temps idéal pour un paysan, reste "un temps qui change régulièrement et sans excès" ! Je leur ai également fait remarquer que dame nature a toujours été imprévisible et que la valeur de notre métier, son fondement résidait dans l'adaptation permanente des hommes aux contraintes. Si il n'en était pas ainsi, nous serions "industrialisés" , l'exploitation familiale uni-personnelle aurait été remplacée par de grandes structures aux mains des financiers internationaux comme pour les élevages de volailles basiques....
Alors , prendre son mal en patience est indispensable et se dire que d'avoir de l'herbe pour les vaches est plus important que d'avoir des paillassons en juin ! De toute façon, on récoltera dans une semaine ou dans un mois, on le fera ! Et on aura quelque chose à récolter ! Perspective plus réjouissante que de voir nos prairies transformées en sahel ! Nous ne sommes qu'au début juin, il ne va pas neiger la semaine prochaine !
En attendant , les orages se succèdent :
La séquence de pluie a duré 10 minutes, on imagine ce que donne des séquences de une ou deux heures comme celle qui a eu lieu entre chez Dany et ici ! Quand à la fin de l'orage, une fois que la pluie diminue d'intensité, il est tentant de se mettre tranquillement dehors pour respirer cet air enfin moins étouffant. Attention, c'est là que les éclairs sont les plus dangereux ! Si les foins étaient rentrés, c'est au cours de cette séquence que le risque d'embrasement du méthane est le plus fort !
Je suis un peu triste ce matin car j'ai du faire euthanasier la génisse dont je vous ai parlé... Elle avait le bassin déplacé et souffrait trop pour que je la laisse comme cela ! Année un peu difficile côté vaches !