bilan hydrique 2007
C'est le moment des bilans et des perspectives !
En matière de climatologie, les perspectives sont quasi impossibles. Météo-france essaye de mettre au point une méthode permettant de donner une tendance à 3 mois, mais pour le moment, ce n'est pas fiable du tout... Reste les 2 ou 3 dictons qui ...
Cette année 2007 est complètement atypique... Depuis que j'enregistre les pluviométries constatées dans ma cour, c'est à dire depuis 16 ans, je n'avais jamais atteint une telle hauteur d'eau ...
1092 mm en comparaison d'une moyenne de 850 environ...
Atypique également, avec une fin d'hiver arrosée, un début de printemps stressant, un été hyper pourri et un automne en été indien superbe ! Un bon graphique est plus parlant que...
Dès le lâcher fin mars, les vaches sont revenues très vite en chaleurs en avril car il faisait très beau. Par compte, les céréales ont énormément souffert car elles manquaient d'eau au moment où elles en ont le plus besoin... La pousse d'herbe à récolter s'est faite très tard dans des quantités énormes... Très très difficile à ramasser car il pleuvait tout le temps, terminer les foins en août ne s'était jamais vu. Les moissons ont été catastrophiques, l'eau arrivant trop tard, ce sont les mauvaises herbes qui en ont profité... Résultat une récolte médiocre qui se termine fin août , jamais vu également...
La fin d'année est exceptionnelle : L'herbe a toujours poussé jusqu'à mi-novembre. Mais surtout la moindre pluviométrie mensuelle à partir de septembre évite le piétinement et le gaspillage par les animaux. J'ai essayé de vous le symboliser sur un schéma, si on admet qu'à partir de 150 mm cumulés depuis le 1 er octobre, à cause du manque de soleil et de la baisse des température, le sol n'arrive plus à "porter" le pied des vaches...
Mettez un brin de gel fort , juste au moment où on arrive au critère fatidique, et le troupeau peut rester plus longtemps dehors !
Quand à 2008, c'est l'inconnue. J'adapterai ma stratégie de gestion du troupeau en fonction de constats et non de prévisions !
C'est ce qui fait la difficulté de ce métier ... et son intérêt !