Extrémistes chez les écologistes
Mme PH n'a pas vraiment aimé. Malgré tout, j'ai débuté la lecture pensant trouver là un triller intéressant. Au fil des pages, j'ai retrouvé la trame d'un cours suivi en 2000...
En France, de façon très raccourcie, nous avons une mauvaise perception des mouvements écologiques. En effet, pour la plupart d'entre nous, l'écologie se confond avec les mouvements politiques du même nom. D'ailleurs vous remarquerez que ces mouvements sont ancrés confusément sur tout l'échiquier politique classique.
En réalité, les mouvements écologiques relèvent de différentes écoles plus ou moins extrêmes. Dans certains pays comme en Angleterre, ils sont parfois particulièrement virulents voir violents. Très loin de l'image adoucie des mouvements français, dont les leaders cherchent plus par l' engagement politique une place, que la défense pure et dure d'une des écoles.
Au fil des chapitres, même si l'histoire est romancée, j'ai retrouvé un certain nombre d'idées portées par ces différentes écoles. On n'en entend jamais parler en France, ou très peu! Parmi ces écoles, je pourrais vous en citez 2 qui sont à la limite de l'extrémisme. Ainsi pour certains, l'homme n'est qu'un animal! Partant de là, il n'a aucun droit sur la nature. Non seulement ils contestent, légitimement, les violences gratuites faites aux animaux, mais il dénie à l'homme le droit de tuer des animaux domestiques, considérant cela comme un assassinat. Ce mouvement est particulièrement violent en Grande Bretagne, il y a même eu des accidents... Il existe une autre école encore plus violente, qui considère que l'homme détruit la nature, et qu'en conséquence il doit disparaître !
L'auteur de ce livre s'est donc inspiré de ces porteurs d'idées qui existent réellement, pour construire un roman de science-fiction qui pourrait bien devenir un jour une réalité. Bien sûr ici, l'histoire finit bien. Mais dans la réalité, on ne peut pas exclure que des fous puissent un jour tenter de détruire une partie ou la totalité de l'humanité. Ce danger est réel! Chaque cause a toujours ces extrémistes.
Au hasard de la liste de Mail de Guy Waskman, je suis tombé sur ce lien. L'idée a priori parait banal. On ne voit pas pourquoi on empêcherait ceux qui le souhaitent de penser cela, surtout présenté comme cela... On mesure vite à travers l'article la limite du raisonnement : notre vie n'a de sens que si il y a transmission... Mais bon, si quelques fous... Pourtant, il y a là un discours excessivement dangereux, qui remet en cause fondamentalement la nature humaine, notre société... Il faudrait peu pour qu'à travers ces idées véhiculées, à priori de façon plus provocantes que réalistes, on laisse se propager l'idée que détruire des hommes au motif de protéger la nature est légitime ! Or, je suis atterré quand on affirme que "Faire des enfants tue, tue la Planète". Pour moi, ceci est aussi dangereux que certains discours prônant au nom de la suprématie de telle religion, telle race ... le droit à tuer d'autres hommes !
Si je suis aussi radical dans mes propos, c'est que plusieurs journées de formation sur la démographie et la natalité m'ont appris que la maîtrise de celle-ci dépend quasi uniquement du partage des richesses produites. Je m'explique : plus le pouvoir d'achat d'une population augmente, plus la natalité baisse. Dans les faits, plus on est riche plus on est égoïste. On n'a pas envie de remettre en cause son confort. Par contre, plus une situation est précaire, plus le taux de natalité augmente. Le problème de la population mondiale pourrait être réglé en partageant la richesse. Je préfère cette option à celles qui laisse penser que la famine, les grandes épidémies, les guerres et cætera, sont les régulateurs naturels de la planète. Je laisse aussi de côté, tous ceux qui prédisent le pire et voudraient nous faire revenir en arrière. Pour moi il est stupide d'arrêter le progrès en espérant freiner le développement humain. Je pense tout au contraire, qu'en accélérant un développement, partagé harmonieusement, le problème se réglera de lui-même.
Sans doute est-ce plus complexe ! Je me souviens d'une réflexion prononcée par un évêque africain à propos de la régulation des naissances imposée dans son pays par les occidentaux : « Que reste-t-il comme espoir aux plus pauvres si on leur retire le droit de procréer ? Choisit-on son lieu de naissance et sa condition ?"
À méditer...