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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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7 juillet 2008

Les foins, le grand travail de l'été...

Comment vous faire vivre un peu de ce temps si particulier que celui des foins ? Peut être par de petites chroniques qui vont expliquer le travail pour mieux en comprendre les enjeux et les grandes évolutions dans le temps...

D'abord, le pourquoi ! Depuis que l'homme habite la région , son soucis a été de se nourrir... Aux temps préhistoriques , l'homme cueillait , du moins au départ. Pour se nourrir en viande, il pratiquait la chasse ! Donc, soit il y avait des animaux sauvages, soit pas...

On peut imaginer qu'au début de l'agriculture, la domestication des animaux s'est faite par une simple mise sous contrôle de quelques animaux. Pour faire simple, les animaux étaient gardés et devaient sans doute trouver leur nourriture, donc leur pâturage... Nomades, pas nomades les éleveurs de l'époque ? Suivaient ils les troupeaux en quête de pâturages ? La sédentarisation des hommes a du poser dès le départ un problème qui perdure depuis : Sous nos latitudes, l'herbe est abondante au printemps et à l'automne, plus rare en été et quasi absente en hiver. Le nombre d'animaux a du être très longtemps limité par la capacité des troupeaux à survivre l'hiver. Peut être un historien pourra t'il nous éclairer ? Quand l'éleveur a t'il commencé de stocker de l'herbe pour nourrir l'hiver ? Sans doute assez récemment ! Longtemps, Il a du faire des stocks pour lui-même, par la moisson en particulier, les animaux devaient être lâchés même en hiver pour manger.

J'ai rencontré professionnellement des touaregs fin juin. Ils ne récoltent pas, ils suivent les pâturages au grès des saisons et peuvent s'éloigner à plus de 200 kms de l'endroit qui leur sert habituellement de lieu de rassemblement annuel... Mais ici, il y a belle lurette que l'on reste au même endroit. Tout juste certains pratiquent ils la transhumance pour faire pâturer en été les herbages d'altitude mais en récoltant les parcelles de plaine...

Donc, pour d'abord devenir sédentaire, puis pour améliorer la productivité de son élevage, l'éleveur de ruminants récolte. Tout simplement parce qu'un ruminant a besoin de fibres longues pour digérer... Au contraire des volailles et autres mono-gastriques ( porcs)  qui peuvent manger des céréales ou autres aliments concentrés , donc plus facilement transportables...

Cela induit immédiatement 2 types d'élevage : L'un a besoin d'espaces donc de sol pour produire les fibres. L'autre a pu être complètement industrialisé à tel point que certains producteurs ne produisent plus les aliments mais les achètent ; d'où le nom d'élevage hors-sol...

Si je considère que la nourriture pour l'hiver est un des principaux facteurs limitant pour définir la taille de mon élevage, vous comprenez que la récolte de l'herbe devient un des enjeux majeurs de l'année. Jusqu'à très récemment, c'était ce travail qui déterminait la taille des exploitations !

Je vais essayer de vous l'expliquer ...

foin

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Commentaires
R
Moi, le souvenir le plus terrible des foins c'est le déchargement des remorques, à partir de 5 h 30, le matin, à peine réveillée, et cette poussière étouffante qui prenait à la gorge et bloquait la respiration.<br /> Pour rien au monde, je crois, je ne recommencerai... mais les temps ont changé, et c'est heureux !
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P
Yanick : Les photos sont prêtes, reste juste à écrire !<br /> Maman71 : Vous ( tu) devancez la suite. Mais je compte sur vous( toi) pour compléter mes propos... Je voudrais reprendre toutes les actions en montrant les changements depuis un demi siècle ! Si j'ai des souvenirs, ils ne sont pas complets.<br /> Fauvette : C'est ce qui manque le plus sur le Net, faire passer les odeurs...<br /> Val. C'est super. Il y a un restaurant connu ici qui propose une glace au foin ! J'admets que c'est marrant mais qu'une part entière, c'est suffisant !
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V
J'adore l'odeur des foins coupés, je n'en n'ai jamais ramassé mais ma moitié oui.
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F
J'aimais bien la période des foins, l'odeur je m'en souviens encore !
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M
hé oui je les ai fait les foins, il y a de ça40 à 45 ans, il y avait d'abord la faucheuse menée par 2 chevaux et dont il fallait aiguiser le lames chaque matin,moi je tournais la meule puis la faneuse qui remuait le foin pour le sècher puis le lendemain le rateau- faneur pour mettre en ( roules)et nous les enfants on faisait des tas (miaux)que les adultes chargeaientsur les chars avec de banales fourches,ensuite on attachait la char avec une corde et on le peignait avec nos ràteaux pout faire tomber ce qui riquait de se perdre le long du chemin et ensuite il fallait le décharger en le mettant dans un souffleur qui l'envoyait en vrac dans le fenil .là-haut on en prenait plein les yeux en le rangeant le mieux possible.inutile de dire que le soir on n'avait pas besoin de berceuse,mais je n'en garde pas un mauvais souvenir.
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