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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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3 mai 2009

Blessé et inquiet !

Depuis la fin de semaine, le montant des subventions individuelles, touchées en 2007 par tous les agriculteurs de France sont disponibles sur Internet ! Imaginez un instant ce que peut ressentir un paysan en lisant toutes les réactions sur les forums liés à la parution dans les journaux nationaux des articles commentant ces chiffres ! Pour la plupart, elles portent un jugement définitif, sans discernement...

                                         ch_ne

Un lecteur attentif des articles pourraient faire remarquer qu'il est un peu surprenant de découvrir que les plus gros bénéficiaires de la PAC en France, ne sont pas des agriculteurs ... Une réflexion plus approfondie permettrait aussi de relativiser un peu...

                      bocage

Depuis la réforme de la PAC, et pour être honnête, depuis avant la réforme pour une partie, je touche des subventions ! Je ne peux en quelques lignes expliquer les différentes politiques agricoles... Pour raccourcir, ces subventions me sont versées pour produire des animaux, en respectant un certain nombre de critères d'hygiène, d'entretien du territoire ( maintien des 10 km de haies de la ferme par exemple ) et de plus en plus écologiques ! En contre partie de ces aides , ce que je pense être une erreur d'ailleurs, toute intervention sur les marchés a été supprimée ! En clair, je dois produire sans aucune garantie de prix sur mes ventes ! Ainsi, depuis 20 ans, le prix de vente de mes vaches n'a pas bougé ! ( cf. le rapport de 50 millions de consommateurs...) Les producteurs de blé sont logés à la même enseigne ! Si le cours du blé a flambé pendant quelques mois ( 260 €/ql en hiver 2007-2008 ) suite à la spéculation ignoble de quelques banquiers sans scrupules, sur une période longue, le prix du blé ( aux alentours de 130 €/ql aujourd'hui ) baisse assez régulièrement au point qu'il représente moins de 8% du coût d'une baguette !
On devrait donc s'interroger sur les vrais gagnants de la PAC qui ne sont peut être pas les bénéficiaires des subventions agricoles, ni les consommateurs  mais...

                                            un_troupeau_en_p_ture

Mais revenons à la ferme ! Vous imaginez bien, quand même, que les coûts ne sont pas restés stables pendant 20 ans ! En réalité, sur ma ferme, ils ont augmenté de façon constante , et plus encore au moment des crises comme l' ESB ou les sécheresses... Les subventions ont joué leur rôle, elles sont dans un premier temps venues compenser le différentiel créé par ces évolutions différentes entre prix de vente et charges, ce malgré des gains de productivité ! Ce n'est pas de l'argent de poche  ou un salaire : Les subventions sont des recettes que nous intégrons dans les comptes au même titre que les ventes... Elles servent à payer les charges et sont imposables aussi bien pour les prélèvements sociaux que sur les revenus ! Et nous vivons avec le reste ! C'est pour cela que nous pouvons être au "SMIC" en touchant des subventions du double de ce SMIC ! Par exemple, sur le département, on a calculé que le prix de revient d'un kilo ( bovins viande ) était de 5 € fin 2008 alors que les animaux étaient payés 3,2 € en 2008 et sont tombés à 2.7 € cette année ! La différence doit donc être compensée par les subventions. Depuis la FCO et les problèmes de marché liés, l'inflation du prix des aliments et autres produits ou des services indispensables, cela ne suffit pas ... Les éleveurs paient en retard les factures et mettent en danger les filières d'approvisionnement... Maintenant, certains commencent de décapitaliser, c'est à dire qu'ils vendent plus d'animaux qu'ils en produisent !

                    veau_dormanty_dans_herbe

Vue de l'extérieur, cela peut paraître anodin, voir même normal de laisser disparaître des productions qui à priori ne paraissent pas concurrentielles par rapport à d'autres zones du monde  ! En fait, il me parait très risqué pour une société de perdre son indépendance alimentaire ! Bien sûr , par delà les paysans, il y a les emplois d'amont et d'aval qui doivent être au total d'au moins 4 fois le nombre d'agriculteurs... Mais plus dangereux, si ce ciseau entre prix de revient et prix de vente+subventions se détériore trop, ce sera l'abandon des productions donc la remise en cause de la sécurité alimentaire en terme de volume et de qualité  ! Personnellement, je pense que l'on ira de plus en plus vers des mouvements de mise en production hiératiques, donc vers des productions qui varieront beaucoup en volume d'une année sur l'autre et alimenteront les spéculations ... Il me semble que nous avions vu les effets pervers l'année dernière de l'abandon de l'économie aux marchés financiers et que le mot régulation fait désormais partie du langage politique !

                                                      veau_couch__dans_herbe

La transparence du jour peut être une bonne chose, elle peut même être indispensable à condition d'être accompagnée des clefs de compréhension ! Chacun est libre de porter le jugement qu'il veut sur ces voisins ! Mais il faut poser les questions de fond ! Que le système actuel soit injuste, c'est possible, même certain ! Il a été imposé sans concertation en 1992. Encore faudrait il l'apprécier avec les bons critères ! Le transformer ? Pourquoi pas ! Je reconnais que la profession est incapable pour le moment de proposer un projet alternatif ! Mais aucun jugement ne peut être porté ni aucune réflexion entamée sans poser la vraie question : L' Europe doit elle chercher à être indépendante au niveau alimentaire ou se nourrit elle sur le marché mondial ? Si on répond oui à la première , on peut ajouter : A quel prix ? Ensuite, on pourra enfin mettre en place une PAC qui ne soit pas constamment remise en cause. Si on répond oui à la seconde, bonjour aux hormones, aux OGM et autres choses sur lesquelles nous n'aurons plus rien à dire. Et espérons que le prix à payer ensuite pour rester prioritaire en cas de moindre production ne soit pas plus cher que le coût d'une politique agricole autonome !

            all_e_de_marronier_en_fleur

Attention donc à la chasse aux sorcières qui est en train de monter en puissance suite à cette mise en ligne ! On le lit bien sur les sites des journaux ... Je ne vous cache pas que je suis inquiet des réactions des gens, au quotidien, dans mon village ! Combien vont aller chercher les chiffres, les colporter, les déformer ? Vais je, comme mes collègues, être la cible de réflexions où l'on nous  balancera à la figure les montants touchés ?  Pire, on voudrait attiser les jalousies entre producteurs, on ne ferait pas mieux ! Diviser pour mieux régner ! Cela semble être la règle générale actuelle ! Mais attention aux conséquences ! Il ne faudrait pas qu'elles découragent injustement ceux qui travaillent et détruisent à terme une économie rurale déjà vacillante !

                                                   derniers_n_s

Vous l'avez compris, je suis interloqué par tout cela, je sens jeté en pâture mes chiffres sans défense possible ! Je me demande même si cela ne va pas m' obliger à briser ma réserve, ici, en vous livrant des chiffres de ma ferme, pour montrer la réalité qui me laisse, comme pour l'immense majorité des autres éleveurs de mon département aux alentours de 6000 € de revenu annuel en 2008 pour vivre sans décapitaliser !

                    vue_sus_un_marronnier

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Commentaires
P
rdt : J'ai du mal à me soigner ! Hier, un journaliste a écrit un article suite à l'arrachage de haies en Bresse ( soit dit en passant que j'ai du mal à comprendre qu'un paysan ne soit pas conscient des enjeux environnementaux ) ! Les réactions ne se sont pas fait attendre, toujours plus violentes... On sera montré du doigt, systématiquement !<br /> Yanik : puisses tu dire vrai ! Mais je ne le ressens pas partout en dehors de ce lieu !<br /> ISA : J'espère que le contrôle s'est bien passé ! Déjà ça !<br /> Julien : Ce qui compte, ce n'est pas ce que je touche mais ce qu'il reste! La différence est difficile ( impossible) à faire comprendre !<br /> Cornus : Merci de ce long com . Je pense que nous avons une vue convergente sur certains domaines ! L'exemple de la directive nitrate est pertinente : En n'emportant pas l'adhésion des agriculteurs en la matière, on est allé à l'échec ... En reproduisant le système d'une réglementation plus stricte non comprise,on reproduira l'échec ! Il manque aujourd'hui le déclic qu'il y a eu en 1960 qui fait agir de pair paysans et politiques ! Aujourd'hui, il faudrait la même chose avec les écologistes et les consommateurs autour de la table pour trouver des lignes qui soient partageables par tous ! On en est très très loin ! Mais je peux te dire que beaucoup de paysans ici seraient prêts à changer certaines choses à la seule condition qu'on leur fasse ensuite confiance ! Comme partout, il y a les irréductibles des 2 bords ; ce sont ceux-là qui font le plus de bruit et qui discréditent les autres !<br /> Kamizole : merci de ce com ! Un des paradoxes de cette publication est qu'elle me dote de subventions supérieures à d'autres uniquement parce que j'ai pris des engagements environnementaux supérieurs en terme de maintien des prairies et des haies ! Cela veut dire moindre production, moins intensive mais plus tributaire des aides ! On me le reprochera !<br /> Fourure : Le journal local a traité du sujet avec énormément d'intelligence ! Merci de ton analyse sur les réactions ! Mais on ne peut laisser dire n'importe quoi sans un minimum de réaction sinon cela veut dire que l'on cautionne ! <br /> Elisabeth : Je ne suis pas spécialiste des primes "cultures irriguées" mais je n'ai pas de mal à comprendre le problème ! Si une production rapporte plus avec plutôt moins de contraintes en hiver et que les primes suivent , j'imagine que cela fait basculer !!! Un vrai pousse au crime !D'autant que le décalage évoqué existe... Mais à l'inverse, de bonnes mesures ont été prises comme les bandes enherbées le long des rivières ! Pour ce qui est des labours de prairies , moi ici , je ne peux pas faire ce que je veux ! Donc, il m'est impossible de passer à un système tout maïs ! Mais il y a du y avoir une faille juste après 1992 !
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E
Bonjour,<br /> <br /> Comme c'est mon premier commentaire, j'en profite pour vous remercier : pour le temps que vous devez consacrer à ce blog et pour la qualité de vos écris.<br /> <br /> Concernant les subventions européennes, je me pose une question, et n'étant pas du tout dans le monde agricole, je n'ai pas d'opinion claire. <br /> Est-ce qu'il n'y pas un certain décalage entre les priorités définies par l'Europe en terme de subvention et les réalités du terrain ? <br /> Je m'explique au travers d'un exemple, provenant de la belle région de charente maritime. La culture de maïs s'est fortement développée ces (à vue de nez) 15 dernières années, dans une région qui historiquement (du moins je le crois) n'était pas particulièrement connue pour son pop corn - enfin, je crois que c'est surtout à destination de l'alimentation animale, mais bon. Je me suis succintement renseignée auprès d'un habitant de la région, propriétaire de terres louées à des agriculteurs, qui m'a expliqué que l'Europe subventionnait la mise en place de cultures irriguées, donc développement de l'irrigation. Dans une région qui souffre régulièrement de sécheresse, le développement de l'irrigation ne me semble pas être une priorité. <br /> Je me demande donc si l'Europe revoie régulièrement ses critères de subventions, ou pas, et si ce sentiment de décalage entre la réalité bureaucratique et la réalité "du terrain" était juste cela, une impression, ou s'il ya aurait quelques aménagements à faire au niveau de Bruxelle. <br /> D'un autre côté, quand une exploitation s'est équipée pour se conformer aux critères d'attribution de subventions, je peux comprendre qu'il ne doit pas être facile de changer de priorités tous les quatre matins... <br /> <br /> après relecture, ce commentaire ressemble plus à une réflexion à haute voix qu'à un exposé argumenté, mais c'était plus pour vous demander votre avis sur cet aspect des subventions européennes (répartitions qui peuvent sembler inapropriées) qui peut leur donner une image négative auprès des non agriculteurs...<br /> <br /> <br /> En vous souhaitant une bonne journée,
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F
Je crois surtout qu'il est urgent de ne pas lire les commentaires sur les sites de presse.<br /> Un véritable concentré de connerie humaine, et il n'y a pas un site pour rattraper l'autre. Pour ce qui est du boulot des journalistes, c'est un autre problème... Un paquet de chiffre balancés sans recul ni explications ne servent à rien sinon à faire du mal, quand d'autres savent remettre les choses en perspective.<br /> Merci pour ce billet, en tout cas.
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K
J'avais déjà vu, ce me semble, un lien sur ce site dans la liste de "Parlottes"... Raison de plus pour y venir faire un tour... D'autant que mon grand-père paternel élevait des charolais dans la région de Moulins et que j'en ai dû garder de la paille dans mes sabots. Et que je m'intéresse toujours de près aux questions agricoles autant qu'à celles des prix et du pouvoir d'achat en général, un de mes "chevaux de bataille".<br /> <br /> La PAC devrait bénéficier uniquement aux vrais paysans. Ceux qui s'attachent à produire de la qualité. Je suis scandalisée qu'un producteur de vraie m... patentée comme Doux puisse bénéficier de subventions à l'exportation.<br /> <br /> Outre le refus des OGM, j'ai un autre point d'accord avec José Bové : la nécessité de l'auto-suffisance alimentaire pour tous les pays. C'était déjà à l'ordre du jour de son premier ouvrage écrit avec François Dufour.<br /> <br /> J'ai une amie qui vit dans l'Indre et dont le mari est agriculteur. Il y a déjà pas mal d'années il nous disait avoir été obligé de se séparer de ses vaches car tant le prix payé pour le lait que pour la viande était bien en-deça de ses coûts de revient.<br /> <br /> Pourquoi une telle différence entre les prix payés aux producteurs (viande, lait, fruits et légumes...) et celui que l'on fait payer aux consommateurs ? L'injustice du système est là. Nous avons exactement les mêmes intérêts. Contre la grande distribution et l'agro-business en général.<br /> <br /> Pourquoi et comment payons-nous la viande bovine 21 € le kg - je parle de la bonne qualité telle que celle de mon boucher de Franprix - alors qu'elle vous est payée au maximum 5 € ? en sachant que c'est le prix pour une "carcasse" dont sont tirés aussi bien les bifteacks et rôtis que ce qu'on appelle - avec dédain mais qui nous réjouissent dans les pots-au-feu et autres bourguignons - les "bas morceaux". De plus en plus difficile aujourd'hui de trouver des abats... Passeraient-ils tous dans l'aiimentation des chiens et chats ?<br /> <br /> Les vrais agriculteurs ne doivent pas avoir honte des subventions de la PAC. Elles devraient servir à conserver et redéployer une agriculture vraiment "moderne" : respectueuse de l'environnement et avec des exploitations à taille humaine. Pas des "usines" à produire de la vraie m...<br /> <br /> Bon courage !
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C
Très touché par l'intelligence distillée dans cette note.<br /> <br /> Le monde agricole, je connais un tout petit peu. Je dis "un tout petit peu" parce que je méconnais énormément de choses, mais parce que j'ai de la famille et des amis qui sont agriculteurs, parce que mes activités professionnelles me confrontent régulièrement au monde agricole, aux agriculteurs, j'apprends des choses au fur et à mesure, parfois de façon très concrète.<br /> Par rapport à la préservation des milieux naturels (chose pour laquelle j'interviens à la demande de l'Etat et des collectivités territoriales), je rencontre parfois des agriculteurs très intéressants et qui seraient prêts à aller de l'avant de façon volontaire dans le cadre d'une vraie collaboration. En revanche, beaucoup sont manipulés par les représentants des syndicats dominants ou encore par les chambres d'agriculture parfois très zélés et très archaïques. J'aurais aussi tendance à dénoncer certaines réglementations complètement stupides et schizophrènes qui sont imposées aux agriculteurs qui ne les favorisent pas au niveau production ou revenus et qui en plus sont contreproductives sur le plan environnemental. D'autres fois encore, on a affaire à de sombres crétins et/ou incultes dans le monde agricole, mais ça c'est vrai dans toutes les "corporations".<br /> <br /> J'ai conscience de rester très superficiel, peu précis et orienté dans mon commentaire, mais je pourrais développer. Je veux dire aussi que je n'ai pas la solution, mais qu'assurément toute l'organisation du monde agricole serait à refonder (y compris les industries agroalimentaire et agrochimique qui ne sont pas pas étrangères aux difficultés que nous connaissons).<br /> <br /> Pour ma part, j'ai tendance à penser qu'il serait à terme souhaitable de relocaliser l'agriculture dans les territoires (produire localement pour consommer localement) afin, entre autres, de limiter les émissions polluantes liées aux transports, ce qui n'empêcherait pas des spécialisations régionales : a-t-on besoin par exemple de consommer des fraises espagnoles dont bon nombre n'ont pas ou peu de goût, sont dopées aux pesticides et sont cultivées grâce à une main d'oeuvre exploitée de façon scandaleuse.<br /> Par ailleurs, je ne suis pas nécessairement partisan d'une augmentation des prix pour que le monde agricole s'en tire mieux sans une contre partie stricte et contrôlée. En effet, je sais ce qui est payé (une misère) à l'agriculteur et le prix exorbitant du kilogramme de rôti de veau que je paye chez mon boucher ou au supermarché (actuellement, c'est devenu un produit de luxe). Il y aurait bien du ménage à faire et à repenser l'organisation.<br /> <br /> Ensuite, je voudrais évoquer un autre exemle : la mise en oeuvre de la directive nitrates qui était censée réduire la pollution des eaux de surface ou souterraines par cette forme de l'azote (entre autres). Cette politique a été mise en oeuvre à parttir de 1992 si mes souvenirs sont bons, et malgré les différents plans mis en oeuvre par les autorités avec le monde agricole, cela a été, à quelques détails près, un échec sur presque toute la ligne. Constatant cet échec, les contraintes imposées au monde agricole vont être plus fortes encore à l'avenir, avec un nouveau risque d'échec...<br /> <br /> Pour ma part, je serais partisan d'une forme d'agriculture raisonnée proche des principes de l'agriculture biologique, mais on me dit souvent que je suis un doux rêveur de vouloir généraliser de telles pratiques. En fait, je m'interroge et je n'ai pas la réponse (je n'écoute pas trop ceux qui prétendent avoir la réponse du côté des "bio" ou du côté des "productivistes".<br /> <br /> Au sujet des subventions, cela ne me choque nullement que dans le système actuel, certains puissent en bénéficier, d'autant que c'est le seul moyen pour eux de s'en sortir. Il est juste choquant que des personnes richissimes puissent en bénéficier et que ceux qui en ont vraiment besoin n'en bénéficient pas ou pas suffisamment.<br /> Personnellement, je travaille dans un organisme dont l'activité (de délégation de service public) est largement financée par des subventions d'origines diverses et je ne vois pas comment nous pourrions faire autrement. Et je trouve normal que dans nos comptes, on voit réellement ce qui nous revient et comment l'argent est utilisé et pour quoi faire. Je pense que l'on ne perd pas à gagner en transparence, à condition que cela se fasse partout et que cela soit honnête et légitime.<br /> <br /> Voilà, j'ai été beaucoup plus long que je ne l'avais imaginé au départ. Ce commentaire ne veut rien démontrer. C'était juste une modeste réflexion d'un citoyen qui voudrait toujours mieux comprendre le monde agricole et qui se trompe encore certainement beaucoup sur plein de choses.
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