Sauveur de l'humanité et clones, pour vie à la campagne...

Reprise des quartiers d'hiver à la campagne... Il faut se préparer à la retraite d'hiver. La nuit tombe maintenant à 17 h 30... J' ai ramoner la cheminée la semaine dernière avant de faire une première flambée. La tentation est grande de s'enfermer chez soi... Attendre le soir pour se recroqueviller sur le cocon familial, bien au chaud, loin des tribulations de la vie citadine agitée. Cela, c'est l'image qu'en ont un maximum de gens peu au fait de la vraie vie campagnarde. Cette vie entravée, ce sera pour le coeur de l'hiver, au moment des vêlages et de la fatigue maximale. Pour le moment, je profite des derniers moments de liberté. Cette semaine allait être un concentré des choix possibles.

Mardi soir, je proposais à Mme PH, harassée et fatiguée de journées sans fin, de la rejoindre au Creusot pour une soirée cinéma. Encore des km allez vous me dire. Pas plus pour Elle, puisqu' il faut bien qu'elle rentre. Donc, c'est plus pour moi ! Les kilomètres ? Vu de Lyon ou de Paris, les distances paraissent énormes. En fait, il faut calculer en temps. Ainsi, sur ce trajet, il me faut 33 minutes ! Trop précis mon chiffre? Mais non, il n'y a que 3 feux tricolores, le reste, c'est de la route dont la durée d'écoulement ne varie sauf en cas d'accident que de quelques secondes ! Car à part le verglas ou la brouillard, si on respecte les limitations de vitesse, c'est d'une régularité de métronome impressionnant ! Pas de bouchons, pas de stress, on avale les kilomètres en se rassasiant de paysages superbes et variés la journée. Donc, les distances appréciées en durée, sont souvent moins grandes que des trajets en ville intra-muros et beaucoup moins aléatoires!

Donc mardi soir, je file au Creusot pour avaler une salade rapide et rejoindre une séance cinéma. Il n'y a pas de grands choix de films en ce moment. Donc, comme Mme PH aime bien Bruce, nous choisîmes "Clones". Je n'étais pas très emballé, mais à défaut... Encore une histoire mettant en scène le "sauveur du monde". Oui, mais j'avoue avoir été surpris par le scénario. Et plutôt en bien. Film simple, histoire simple, mais plus profonde qu'il n'y parait. Une belle remise en question sur la beauté, la vieillesse, le bonheur, la nature humaine... Et surtout le repli sur soi ! Pourrait on vivre enfermés , sans contacts physiques réels mais par procuration, avec la nature et les autres hommes ? Pas mal finalement, mais seuls ceux qui l'ont vu comprendront. On en reparlera donc ici  dans 3 ans, après le premier passage éventuel à la télé. Au moment des pub, puisqu' aujourd'hui, les créations culturelles ne sont accessibles que par étapes commerciales que l'on protège par des lois d' un autre âge...

                     

Donc mardi allait être la première étape des soirées possibles d'une semaine à la campagne...

Comments

[paysanheureux]

Epaminondas : Les "journaux", une autre unité de mesure, j'y reviendrai...

[Epaminondas]

Ce n'est pas pour rien que les champs et les vignes, autrefois, se mesuraient en journaux... hein, dis, c'est vrai, paysan heureux?

Beau texte avec de vraies émotions, comme d'habitude!

[paysanheureux]

Cornus : Le froid peut être vif mais je préfère au smog ! sourire
Rosana : Tiens, tiens ...

[Rosana]

Et oui, le système de mesure de distance varie suivant qu'on habite la ville ou la campagne ; hier soir je demandais à une copine à combien de kilomètres elle habitait de la ville, elle m'a répondu aussi en minutes.

[Cornus]

"on avale les kilomètres en se rassasiant de paysages superbes et variés la journée"
Ces paysages (sauf peut-être dans certains coins), je les connais et je dois dire qu'ils me manquent souvent. Et la facilité de la circulation aussi : si ça reste très acceptable autour de chez nous, ça peut devenir galère dès qu'il faut aller à Lille en semaine.
L'hiver à la ferme, pour ce que j'en connais, ce n'est vraiment pas une partie de plaisir. Et puis il y a l'humidité et le froid parfois très mordant, surtout quand on n'est pas très en forme.