SNCF : TGV sud-est, nette dégradation...
Hier soir, j'accompagnais Mme PH à la gare pour qu'elle puisse se rendre à la capitale. Mon étudiante passe un diplôme universitaire par an. En souriant, je lui faisais remarquer que dans le temps lointain où elle sera en retraite, il lui faudrait trouver une nouvelle occupation de l'esprit. En effet, ces diplômes maintiennent une activité cérébrale intense, bon moyen de lutter contre les maladies actuelles... On verra en temps utile.
Hier, jour de grève, les TGV qui circulaient, étaient en avance. Ne cherchez pas à comprendre. Les paradoxes sont une spécialité.
Ce soir, à la même heure, je devais récupérer PH fils qui arrivait de Lyon. Comme d'habitude, j'arrive 2 ou 3 minutes avant l'heure du train. Inutile d'attendre bêtement dans la gare. En arrivant, je trouve bizarre que tous les sièges de la gare soient encore occupés. Je me dis que cela sent le retard. En effet, le panneau annonce 20 minutes. A heure prévue plus 20 minutes, il annonce 30 minutes. On recommence l'opération à 30 minutes pour 40 minutes de retard. PH fils m'envoie un sms pour me dire qu'ils roulent au pas à Cluny. Inutile donc de nous faire croire que le TGV sera en gare dans les 10 minutes suivantes. Je téléphone à Mme PH et lui dit qu'il y aura probablement une heure au final. Je connaît la géographie du département. Mais à la SNCF, on ne compte pas comme nous. Donc à 40 minutes passées, on annonce 50 ! Annonce qui ne bougera plus alors que le train entrera en gare avec 1 heure et 2 minutes de retard !
On ne compte plus les fois où ils sont en retard. C'est quasi systématique le vendredi soir pour ce même train, à tel point que ma cadette de guerre lasse, a trouvé une solution pour éviter les TGV. Il faut dire qu'elle cumule. Cet été, elle a eu droit à un retard de près de 4 heures en rentrant du midi. Partie à 14 heures pour une arrivée prévue vers 20 heures, elle est arrivée à plus de minuit à la maison ! En dédommagement, la SNCF lui a quand même offert une boite de collation qui ressemble étrangement aux rations de survie de l'armée. De toute façon, elle et les TGV , c'est toujours problème.
Moins drôle est l'expérience vécue par mes beaux-parents lors d'un Lyon Arras. Comme la société des chemins de fer française était à cours de rames, elle a fait monter dans une seule rame, les voyageurs de 2 rames . Résultat, ils ont fait trois quart du voyage assis sur les marches d'escaliers. Pour des gens de 80 ans , c'est pas mal. Il n'est pas venu à l'idée du contrôleur de s'assurer dans ce cas là, pour des raisons évidentes de bienséance et de confort élémentaire de trouver pour des personnes de cet âge-là des places assises en première si les secondes étaient complètes. Les situations de crise, c'est pas trop leur truc, mieux vaut ne pas se casser la tête...
Plus cocasse est l'expérience de Mme PH lors de sa précédente sortie universitaire. C'était un jour de neige, il faisait un froid glacial dans la gare de Lyon, on connaît le confort des quais ... Son train était annoncé avec une heure de retard. Du coup elle a été attendre au chaud dans la brasserie du bout de quai. Un quart d'heure avant l'horaire corrigé, elle revient sur la quai et là, surprise: le train était parti. Je ne vous dis pas l'angoisse au téléphone. Elle a eu la chance de tomber sur un cheminot sympa qui a accepté de lui changer son billet ( un prems inéchangeable en théorie) contre une place dans le dernier TGV ! En lui faisant bien remarquer qu'il lui faisait là une faveur tout à fait exceptionnelle. Et oui, emprunter un train est un privilège, même quand il est en retard. Il est tout à fait anormal de ne pas être à l'entière disposition de notre belle société. Quelques passagers emprunteurs de tunnel en savent quelque chose. Espérer des excuses, pourtant légitimes, reste un doux rêve...
La fréquences des incidents devient préoccupante. L'information est carrément inexistante ! Je trouve l'outil formidable mais il ne faudrait pas que les problèmes persistent trop . Car j'entends beaucoup de gens, qui entre cela et les tarifs qui eux ne sont pas en retard à la hausse, commencent de s'organiser pour revenir à la voiture. Entre Lyon et Paris, c'est redevenu monnaie courante... La mauvaise pente prise actuellement remet en cause ce qui était un vrai progrès. Il serait temps de réagir en haut lieu. Sinon, les désaffections constatées ne vont pas s'arranger...
En attendant, moi, j'ai pris froid en attendant ce soir, en m'ennuyant de surcroît. Quel imprévoyant suis je !