Reprise plaisir et histoire de barrières...
Voilà une bien belle journée... Côté météo d'abord, enfin des températures enfin clémentes, sous un soleil radieux. Il faut en profiter car cela devrait changer dès demain soir ! Il le faut d'ailleurs, car ici, il n'y a eu qu'une quarantaine de mm d'eau depuis le début du mois, pas assez pour aborder l'été en bonne condition. On dit que la pentecôte met le foin ou le retire... Cette année, elle le retire mais la saint Philippe ( "Quand il pleut à la Saint-Philippe, le pauvre n'a pas besoin du riche." ) devrait remédier à cela mercredi, si les prévisions sont justes...
Nous sommes allés à Lyon chez les enfants et de ce fait, je n'ai pas osé faucher vendredi. Il faut dire que l'on sortait de l'hiver. J'ai donc commencé ce matin après le tour des animaux. Pour la mise en route, je n'ai pas choisi une grande parcelle. Il m' a fallu sortir tout le matériel, le régler et le remettre en route...
Demain, ce sera au tour du round baler de tourner puis l'enrubaneuse... Fauche, fanage pour aujourd'hui. Deuxième fanage, andaineuse ensuite, presse et plastique pour demain ! Déjà il faut retrouver ses marques, suivre la météo. Avec ce temps, il n'y a pas une grosse récolte ! Mais mon objectif pour ces premières parcelles n'est pas le rendement mais la qualité ! C'est de l'extra et en plus, il y aura la repousse s'il pleut, qui assurera un brin de fraîcheur verte aux troupeaux dans un mois... En attendant, il sèche...
Mais cette reprise a été entrecoupée de repas pris sous le marronnier, comme en été. Quel plaisir de manger dehors aux seuls bruits de la campagne. Enfin, il y a eu la reprise vélo, enfin celle d'ici puisque nous en avons fait presque tous les jours en vacances. Nous avons retrouvé les côtes et les descentes de nos vallons aux paysages sans cesse renouvelés. Nous sommes ainsi passés d'une bosse à l'autre, un peu aidé par l'assistance électrique qui nous permet ainsi de faire des tours plus longs pour un même effort. Que le paysage est beau en ce moment chez nous, on ne se lasse pas ! De plus, je retrouve des chemins de mon enfance ce qui nous permet d'éviter les routes aux nombreuses voitures...
Mme PH a bien failli me rentrer dedans lorsque j'ai freiné pour m'arrêter faire la photo suivante. Un énorme brin de nostalgie m'a submergé. Je fais mes barrières avec du fer. C'est plus pratique, plus solide et surtout on peut avoir de plus grandes largeurs, ce qui est bien pratique avec la moissonneuse ou l'épandeur... Mais celle-ci m'a rappelé celles de chez mon grand père, à côté de Luzy, qui étaient faites toutes sur ce modèle ! La grande avec les tasseaux verticaux pour les engins et les troupeaux, la petite pour l'accès des personnes et des moutons ou chèvres, avec les tasseaux horizontaux. Ils les faisaient les jours de neige en hiver ! Je m'en souviens bien ! Si je vous en parle ce soir, c'est aussi pour remarquer qu'elles étaient différentes ici ! Je ne me souviens pas d'avoir vu ce modèle à Toulon, où les barrières étaient faites avec des chutes de chêne dé-sciés ! Il y avait 3 chevrons à l'horizontal et des lattes larges clouées dessus. Il faudra que j'en trouve pour vous montrer ! Peut être que les anciens du coin qui passent par ici pourraient nous raconter. Y avait il des différences "régionales" ? Ou des différences en fonction du bois disponible ? Ou des évolutions dans le temps ? Voilà belle lurette que je n'en avais pas vu une aussi belle !