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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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23 août 2010

Départ en remorque, retour à la nage...

On se serait cru au bord de la Tamise ce matin. Visibilité 50 mètres, pas une once de vent ! J'avoue que cela me rassure. Pour la première fois de ma vie, je vais tenter de juguler le vent sur l'eau. Un rêve d'enfant, jamais réalisé. Je suis les courses au large sur le Net. J'ai été impressionné par les voiles de Saint Tropez l'année dernière, mais je n'ai jamais barré un bateau. Mme PH nous a inscrit aux cours du matin pour débutants. Age minimum requis : 13 ans ! Qu'est ce que vont faire deux vieux croutons dans cette galère ?

Donc ce brouillard me rassure pour deux raisons : Une fois sur l'eau, personne ne verra nos exploits ! Mais surtout, l'absence de vent va nous permettre de prendre possession du bateau ! Un voilier; c'est une inconnue pour nous deux ! Avant hier, nous avons aperçu de loin trois catamarans qui filaient dans une bonne brise. Impressionnants de légèreté et de vivacité, cela nous a paru requérir une énorme dose de technique !

La première heure n'est pas passionnante mais indispensable. Nous découvrons tous les équipements de ces petits bateaux ! Et trois nœuds dont un est déjà oublié. Tout de suite, je me dis que voilà un jouet extraordinaire. Puis vient la mise à l'eau et comme il n'y a toujours aucun souffle de vent, c'est en remorque que nous partons. Une fois sur place, le moniteur nous laisse tendre les voiles et prendre le pouls de la mer. Mais rien ne se produit puisque le plan d'eau ressemble au calme d'un lac un jour d'été ! Alors, comme dans l'aéronautique, on va donc apprendre tout ce qu'il faut savoir pour le cas où !

    train_d_optimistes

En avion, comme sur les grands bateaux, la description des procédures de secours font partie du jeu. En l'occurrence, alors que nous n'avons pas navigué plus de 10 mètres, nous allons apprendre à redresser le bateau couché sur la mer ! Des enfants qui nous accompagnent ont du mal à verser leur engin. Mon poids est un vrai avantage pour une fois mais il faudra tout de même l'appoint du poids plume de Mme PH ! Nous voici donc précipités dans l'eau dans un grand éclat de rire. Et commence la manœuvre de redressement. Simple sans vent, on imagine ce que cela doit être dans la houle et par vent soutenu. Nous remettons notre engin dans le bon sens.

Exercice d'équilibre ensuite pour descendre et replier les voiles en mer ! Mme PH exelle tandis que je ne suis pas trop à l'aise au bout du flotteur. Mais le clapot d'un des bateaux à moteur qui nous frollent, la frime des propriétaires, au moment de décrocher la voile depuis l'avant du flotteur fera gouter à Mme PH une seconde fois l'eau salée. Nous  parvenons à terminer assez facilement. Le temps du cours est déjà bien avancé. Je me dis que nous allons devoir rentrer en remorque à nouveau ! Que nenni ! Le moniteur nous apprends en souriant que nous devons être autonomes. Il nous explique donc comment ramener un catamaran à la rame sans rames ! "Vous vous couchez à plat ventre sur les flotteurs avant qui sont très fins. Vous ramez avec vos bras comme si vous étiez sur une planche et que vous nagiez un crawl !" Et c'est là que les choses vont un brin moins bien ! La forme du bateau nous permet de couvrir les 50 premiers mètres très rapidement. Mais la différence de poids entre Mme PH et moi-même crée un déséquilibre qui rend impossible la maîtrise de la direction du bateau ! Nous fonçons directement sur des nageurs. Mme PH ne veut pas qu'il soit dit qu'elle ne rame pas; les femmes sont les égales des hommes ! Voyant que nous n'arriverons pas à redresser la course, je passe à l'arrière reprendre en main les safrans et retrouver une bonne trajectoire. Mais mon poids fait maintenant pencher le bateau en arrière et rend moins efficaces les efforts de ma miss. Finalement, elle consentira à me laisser ramer pendant qu'elle gouverne ! L'équilibre retrouvé nous permettra de rentrer à bon port en quelques minutes !

Encore quelques minutes au tableau pour de la théorie et le cours prend fin. Pas un souffle de vent, pas de bords tirés mais l' énorme satisfaction, teintée d'impatience, qu'ayant ainsi prit la mesure du bateau, demain se promet d'être passionnant !

   

catamarans

Une suite de petits billets seront écrits à destination d'amis qui en apprenant notre inscription, en couple, aux cours de voile sur catamarans, nous ont souhaité bonne chance ! "En couple, ce n'est pas évident !" Un peu sur le modèle de ce qui se passe lorsque l'autre conduit la voiture ! Juste pour les tenir au courant...

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Commentaires
P
Yanick : Une vidéo ? Vous auriez réellement sourit pour le dessalage ...<br /> Isa: Merci. Je suis sur que ton mari aimerait ! Le vent, les éléments, des trucs qu'il connait bien...<br /> Christian : c'est super ! Mais à 600 km de la mer, le transport...<br /> Jean: Constat : caractère très trempé des deux côtés !
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J
Une source de scène de ménage !! Il faut, comme on dit, avoir le caractère mieux fait que la figure !<br /> Les bateaux, je les préfère au port, et les admirer depuis le quai. Mais j'aime bien les voir évoluer, n'étant pas à bord.<br /> Le récit de vos progrès est très bien écrit ! Bravo.<br /> Bonnes vacances.
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C
Rêver d'un voilier à la campagne. C'est devenu une réalité.<br /> http://senioractif.over-blog.com/article-2299815-6.html#anchorComment
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I
Paysan heureux a le pied marin, bravo! passez de bonnes vacances.
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Y
Une vidéo eut été appréciée hi hi !! <br /> <br /> Récit très sympa ! On attend avec impatience la prochaine étape.
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