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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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24 janvier 2011

sur la ferme...

Je ne vais pas être long ce soir ! J'ai fait une grosse journée de tracteur pour épandre du compost. Cela passait sans problème, j'en ai donc profité. Il n'est pas certain que cela marche demain. Le sol restait gelé en profondeur et avec l'épandeur acheté d'occasion, plus petit , j'ai pu me promener à des endroits inédits. J'en transporte moins à la fois mais qu'importe si je peux aller à des endroits jamais atteints pour le moment.

Ce soir, ayant épandu sur une parcelle proche de la maison de voisins, j'ai passé un petit coup de fil pour m'assurer qu'ils n'étaient pas gênés par des odeurs. Auquel cas, même si je n'ai pas de contraintes légales, j'aurai arrêté. Ils sont rentrés à la nuit et ont vaqué à leurs occupations sans se rendre compte de mon travail. Ils paraissaient tout surpris. J'avais l'impression de ne rien sentir en chargeant l'épandeur mais après ce dimanche un peu barbouillé, ai je bon nez ? Toujours est il que la méthode me plait... Le premier problème de faire cela en hiver tient au fait qu'il faut toujours dételer et ré-atteler le matériel chaque jour puisque les tracteurs sont nécessaires pour les soins aux animaux.  Le second tient au fait qu' il y a peu de jours de travail possible pour cause de portance des sols. Cela implique donc une certaine disponibilité du matériel et du bonhomme, ainsi que du cheptel puisque des vêlages peuvent venir interrompre les travaux...

Autre fait du jour : J'ai contacté mon acheteur... Le marché des broutards ne remonte pas, je n'ai pas encore vendu et les premiers sont vraiment très lourds. La mort dans l'âme devant un marché qui a beaucoup perdu depuis l'année dernière, je vais essayer de vendre un premier lot. Peut être que ce sera plus facile pour les suivants ? Il faut dire que les nouvelles, côté aliments du bétail, sont inquiétantes. Le prix des aliments suit le cours du blé qui continue d'être très très ferme au niveau mondial. Chaque semaine, les nouvelles ( sécheresse, inondations, émeutes de la faim...) du "marché" poussent à la hausse. Inévitablement celui de la viande va bouger, le problème est de tenir en attendant que cela se produise.

Pour information, une dépêche agricole lue la semaine dernière précise que les américains vont réguler le marché des denrées alimentaires. Vivement qu'ils mettent en place les mesures pour limiter l'intervention des spéculateurs. Je regrette que rien ne soit fait dans ce sens en Europe ! Car au final, une fois leur forfait accompli, c'est vous et moi qui payons les pots cassés en étant obligés d'acheter au prix fort. Quand aux pays les plus pauvres dans le monde, comment feront ils dans les prochains mois ?

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Commentaires
E
je ne sais pas si ça vous concernait , mais dimanche soir sur M6 il y avait un reportage sur les filières de la viande avec Guy Lagache , en fait les intermédiaires là comme dans tant d'autres produits se servent allégrement et le producteur est réduit à un revenu bien mince - une fois de plus on voit le travail effectué par certains et les sommes empochées par les autres<br /> par contre pour le compost , j'aimerais que mon voisin soit aussi sympa que vous surtout au printemps ou en automne quand il laisse son tas de compost pendant des semaines à 50 m et que ça empeste !!! :)
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R
Réguler le marché des denrées alimentaires... il s'agit d'imposer des prix ? de limiter la production ? (encore et toujours des questions :-)
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