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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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26 septembre 2011

La vérité des chiffres...

Depuis la fin de semaine dernière, j'hésite à écrire ce billet ! Les subventions agricoles nous reviennent toujours en boomerang à la figure ! Difficile de les défendre... Pour la première fois, j'ai parlé du sujet avec certains de mes confrères, des gens simples qui ne disent jamais rien ! Profondément blessés , plus qu'inquiets pour leur avenir, désabusés, je me dis que le silence serait une trahison ! Mais comment en parler en gardant la tête haute, sans paraître quémander mais interroger sur les vrais choix politiques ?

Je me doutais bien que nous n'aurions pas grand chose ! Souvenez vous de ce billet !  La désillusion a été  énorme en lisant la ligne sur le relevé bancaire sur Internet. Au début, j'ai pensé m'être trompé en remplissant les formulaires ! J'ai donc demandé à mes pairs ce qu'ils touchaient. Même ordre de grandeur ! La déception n'en a été que plus grande !

Souvenez vous des grandes annonces, sous le feu des projecteurs médiatiques ! Aucun éleveur ne devait rester sur le bord du chemin ! Tous les moyens seraient être mis en oeuvre pour passer ce cap ! "Empruntez au crédit agricole, vous toucherez en septembre une première aide". La solidarité des céréaliers a été exemplaire. Le comportement de certains éleveurs beaucoup moins ! Mais la solidarité nationale est en dessous du respectable... Je vais m'expliquer.

Les éleveurs ont poussé la porte de la banque ! Ils ont emprunté les sommes nécessaires pour acheter et payer la paille ! Pour cette dernière, les fournisseurs ont demandé des acomptes à la commande. Pour garantir les prêts, les éleveurs ont apporté leur "DPU" en garantie. En clair, ils ont signé un engagement qui permet à la banque de se rembourser du prêt à court terme au moment où les primes annuelles, celles que l'on touche tous les ans, seront virées sur les comptes, c'est à dire en octobre puis en décembre et janvier. Personne ne s'est posé de questions, comptant sur les aides annoncées le 9 juin pour contribuer substantiellement au remboursement des avances de trésorerie.

Je vous rappelle les conséquences de la sécheresse. Nous avons tous acheté des tonnes et des tonnes de paille. Elle sera plus que nécessaire cet hiver ! Lorsque j'aurai reçu le dernier camion, j'en aurai acheté environ 110 à 115 tonnes : La facture va s'élever entre 11000 et 12000 € ! Mais la paille ne suffit pas, l'aliment complémentaire indispensable se chiffre simplement : Environ 2.20 à 2.4 € le kilo pour tenir une lactation, par  4 kilos/j après vêlage ! Cela fera 6000 à 8000 € minimum en plus ! Et dire que je pensais vendre du blé cette année ; Avec une récolte normale, à 55 qx /ha, je pouvais en vendre pour 5000 à 6000 € , sans que cela change quelque chose pour le troupeau ! Mais il m'en manque...

Au cours des discussions évoquées, j'ai trouvé ce qui faisait le plus mal ! Plus que la modicité de la somme, c'est le tintammare qui l'a accompagné ! Le président de la république, le ministre de l'agriculture, celui de l'écologie, tous les pontes de la profession... Tout le monde y a été de son refrain !!!! Le citoyen normal est convaincu que les paysans restent des privilégiés !  "Il suffit que vous réclamiez pour que cela tombe !" " Vous êtes les chouchous des politiques !" "Nous , quand on a un problème, personne ne nous aide !" " Arrêtez de vous plaindre, vous ne savez pas quoi faire de vos sous... " Chacun y va de sa vérité sur les forums , parfois avec justesse en parlant de matériel mais sans connaître les emprunts qui les financent...  Le but est atteint:  Le feu médiatique est éteint...  Le monde agricole est à nouveau marginalisé... Impeccable pour aborder la suite puisqu'il est impossible d'être compris donc soutenu par la population donc impossible de revendiquer ! De plus , l'été pourri a arrangé les choses même si, sur nos fermes, il permet de ne pas trop nourrir jusqu'à maintenant mais n'enlève rien aux problèmes de cet hiver ! C'est donc cette manipulation des réalités qui fait le plus mal !"Tout cela pour nous clouer le bec" ! A la limite, il n'est pas écrit que l'on doive nous aider mais à ce moment là, on ne communique pas en faisant croire qu'on le fait !

Que va t' il se passer ? Les subventions qui arrivent en octobre et après, servent à boucler les fins d'année, pas pour se les mettre dans la poche, mais pour payer les fournisseurs ! Or, cette année, elles n'arriveront pas chez beaucoup puisqu'elles seront prélevées par les banques. Le paysan local sera donc obligé de tenter de négocier un nouveau prêt auprès de sa banque, sur 5 à 7 ans pour que cela soit supportable ! Mais comme les banques ont de menus problèmes sur les marchés financiers, elles vont être très très frileuses. D'autant que ce n'est que pour combler un déficit, pas pour produire plus !  Le paysan sera alors contraint de creuser les trous chez les fournisseurs ce qui va les fragiliser à outrance. Puis il ne restera qu'à décapitaliser...

Dans une entreprise normale, bien gérée, on essaye de ne pas travailler à perte ! C'est fou le nombre de mes fournisseurs qui m'expliquent qu'ils doivent répercuter telle ou telle contrainte ou hausse, sur les prix qu'ils me pratiquent ! Moi, je dois subir ... Et de ce côté là, les discours ne sont pas gais ! Alors que les cours ont chuté fin mai, ils ont repris en juillet , quand il n'y avait plus de bêtes à vendre... Mais, depuis deux ou trois semaines, ils fléchissent sous la pression des abatteurs qui ne cessent de trouver qu'ils ont trop hauts et qui font tout pour les faire baisser !

J' ai recalculé mon prix de revient prévisionnel au kilo pour 2011 jusqu'à mai 2012 ! Toujours en gardant mes 1200 € par mois... Il faudrait que le prix de la viande passe à plus de 3.80 €/kilo pour payer les achats d'aliments sécheresse sans aides !!!! Or, on en est là :

  cours-des-bovins

Je pense donc qu'énormément de fermes d'élevage sont en extrême danger ! Je sais, on va me répondre que "les meilleurs vont s'en sortir". Les gros espèrent toujours manger les petits qui les entourent ! Sauf que le groupe qui a travaillé sur les prix de revient, auquel j'ai participé,  n'arrive pas du tout à cette conclusion ! Car, quand un secteur est structurellement déficitaire , les plus grandes fermes perdent plus, même si on continue de faire croire que c'est le contraire ! La seule différence se fait sur le fait d'avoir terminé ou non de rembourser les prêts du début de carrière ! Ce qui veut dire que l'on va faire tomber en premier, ceux qui doivent nous remplacer... Un contre sens économique ! Un contre sens social puisque les exclus iront renforcer les rangs des chômeurs qu'il faudra bien aider !!!

A moins que le but final soit, pour les grandes sociétés financières, de récupérer la terre et de faire disparaître définitivement  les paysans ! Je dis cela très sérieusement, ce billet m'a ébranlé me rappelant des farmers américains rencontrés en 2000 aux USA... ( Je n'ose pas en parler )

Il n'est pas facile de mettre ses propres chiffres en ligne, je vais encore faire l'objet de remarques ou de jalousie ! J'en prend le risque :  la vérité des chiffres est celle-ci :

21/09/2011 :  VIR DDFIP71-CALAMITES PAIEMENT CALAMITES 2011 DDT 71 :      +1169,93EUR 

A mettre en rapport, avec les 18000 à 20000 € que me coûte la sécheresse ! Ce n'est qu'un acompte, c'est vrai... Mais quand cette somme sera doublée , on devrait y être... Réponse en Février, aux dernières nouvelles...

A force d' être divisée pour mieux régner, notre société risque ne plus être capable de construire l'avenir ! La jalousie ou la suspicion l'emportant sur l'élan collectif... Seule la vérité du vécu de chaque profession peut nous permettre d'avoir un jugement correct sur la situation des autres. Une maison n'a pas que des pierres d'angle, pourtant toutes les pierres sont indispensables...

 

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Commentaires
P
Tardif : Je repasse d'ici la fin du week-end pour répondre à tes propos ! Je suis content de ces commentaires. Juste un mot ou une question, mais qui a son importance : Puis je avoir un "profil" rapide de qui est "tardif" , sur mon mail pour cause de confidentialité ?<br /> Disons que ces propositions ne sont pas loin d'un scénario d'une prospective récente à laquelle j'ai participé... Non publiée en l'état car pouvant être déformée dans son interprétation, elle pouvait se décliner un peu comme tes deux types d'exploitations !!!!
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T
E si j'allais plus loin dans la nouvelle politique agricole redéfinie par bibi, entre petit déj et déjeuner, au détour d'un blog... ;-)<br /> <br /> Cette idée d'une agriculture à deux vitesses est sérieuse et mériterait d'être étudiée par les agriculteurs. Pour ce qui est des industriels, des banquiers et de l’État, je n'ai aucun doute: ils sont prêts à sauter sur l'occasion!<br /> <br /> Il s'agit d'un deal: donner à l'industrie, au commerce et à la banque un certain nombre de choses dont ils rêvent aujourd'hui, en faisant sauter certains des verrous actuels du régime agricole, en échange du développement de tout un secteur agricole rural protégé et aidé, qui leur serait hermétiquement fermé.<br /> <br /> On redéfinit (juridiquement) deux types d'exploitation:<br /> <br /> - l'un est issu de l'exploitation agricole actuelle, orientée sur la production industrielle et le marché international. Avec deux modifications majeures: l'assouplissement des freins à l'agrandissement de la surface exploitée par exploitation ; l'ouverture du capital de ces exploitations aux banques, aux industriels de l'agroalimentaire et aux distributeurs alimentaires.<br /> <br /> Des regroupements d'exploitations seront autorisés, les exploitants qui se réunissent pouvant devenir salariés de la nouvelle structure.<br /> <br /> C'est admettre la fin de l'exploitation familiale et la fin du "contrôle paysan" sur la terre, au profit de méga-fermes "financiarisées" et industrielles, concentrées sur les grandes productions commerciales et compétitives sur un marché mondial.<br /> <br /> Cette agriculture-là ne bénéficie plus de subventions, ni d'aide à l'installation. Mais elle est soumisse à un contrôle environnemental et sanitaire renforcé, ainsi qu'à un encadrement de marché renforcé, destiné à assurer le niveau de production alimentaire et la régulation des prix.<br /> <br /> - l'autre forme d'exploitation est nouvelle, c'est ce que j'appelle l'exploitation rurale. Plusieurs modifications majeures, par rapport au système actuel: assouplir toutes les contraintes freinant la pluri-activité (l'agriculture et la forêt, et les activités qui les prolongent, ne sont plus nécessairement les activités uniques, ou même majoritaires, de l'exploitation), du coup, assouplissement des contraintes de structure d'exploitation (suppression de la surface minimum d'installation, mais maintien de surfaces maximales d'exploitations, modulées selon les région et les productions...) et abaissement des limites pour l'aide à l'installation (âge, formation, critères de rentabilité...).<br /> <br /> Cette exploitation rurale est dotée de privilèges, qui ne sont pas accessibles aux exploitations industrielles: un accès réservé à une large partie de la surface agricole utile totale du pays, définie comme "surface rurale protégée" (par exemple toutes les zones de montagne, toutes les zones naturelles protégées (parcs nationaux, régionaux, Natura 2000...), et les "ceintures vertes" autour des agglomérations...). Les collectivités locales pourraient étendre sur leur territoire cette surface protégée au-delà du "minimum national".<br /> <br /> Cette exploitation rurale bénéficie de l'accès réservé aux signes de production de qualité (bio, AOC, label rouge...), à la vente directe (marchés, boutiques de producteurs...). Elle bénéficie d'un accès prioritaire aux marchés publics (cantines scolaires, maisons de retraite...).<br /> <br /> La coopération est juridiquement et fiscalement encouragée entre ces entreprises rurales (coopératives des matériels, de production, d'ateliers de transformation, de commercialisation, etc.).<br /> <br /> L'exploitation rurale bénéficie d'une fiscalité incitative (notamment sur l'emploi et la protection sociale) et de normes réglementaires allégées (mais doit rester protectrice de l'environnement et économe en eau et en énergie). Elle seule peut recevoir des subventions (de l'Europe (hors régulation du marché), comme de l’État et des collectivités locales. Elle seule peut conclure des conventions avec les collectivités pour l'entretien du paysage (chemins, berges, captages, estives, forêts, etc.).<br /> <br /> Avec ce système, je suis persuadé que l'on peut réinstaller plusieurs centaines de milliers de paysans sur des fermes viables en quelques années! Et inverser durablement la déprime rurale.<br /> <br /> Voilà pour ma contribution. ;-)
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T
En tout cas, pour ce que j'en vois, le modèle défendu "historiquement" par la FNSEA ne fonctionne plus. Ou plutôt, pour continuer à fonctionner, il doit changer de direction, se radicaliser, et aller dans une direction que vous ne souhaitez peut-être pas (et moi non plus!): une agriculture totalement financière et industrielle.<br /> <br /> Je m'explique... ;-)<br /> <br /> Le modèle "des années 60" consistait à "professionnaliser" l'agriculture (la ferme redéfinie comme "exploitation agricole", le paysan comme "entrepreneur", avec mécanisation intensive et commercialisation collective, etc.), MAIS en restant dans le cadre d'une agriculture familiale propriétaire de la terre, organisée en coopératives.<br /> <br /> Pour ce qui est du niveau global de production, du prix final pour le consommateur et de la qualité sanitaire, ce fut un vrai succès: tout le monde mange à sa faim pour pas cher en France, ce qui n'était pas le cas en 1945 (je suis beaucoup plus réservé sur la qualité gustative pour certaines productions...). Mais ce fut au prix de la "fin des paysans" (selon les termes du sociologue rural Henri Mendras, dès 1967. Comprendre: la fin des valeurs paysannes et de la communauté rurale dont les paysans étaient le centre et les animateurs).<br /> <br /> On arrive aujourd'hui au point de ce processus où la poursuite de l'objectif de "professionnalisation" (une agriculture totalement intégrée dans un marché devenu mondial et dominé par la grande distribution) n'est plus compatible avec le maintien d'une agriculture familiale propriétaire de la terre. C'est la "vraie fin des paysans"!<br /> <br /> Le profil de Xavier Beulin, le patron de la FNSEA, est à cet égard exemplaire de cette "agriculture de demain". Cet homme n'est plus un agriculteur (et encore moins un paysan!): c'est un chef d'entreprise qui fait 5,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an! Son entreprise, Sofiprotéol, se définit d'ailleurs elle-même comme "un acteur financier et industriel" (voir son site). Je crois que c'est clair...<br /> <br /> Les agriculteurs sont encore propriétaires de la terre, mais dans une large mesure cette propriété est aujourd'hui fictive (puisqu'ils n'ont plus guère de contrôle réel des productions, des débouchés et des prix).<br /> <br /> La prochaine étape de cette "évolution", c'est que les exploitants agricoles disparaissent complètement en perdant la propriété de la terre, au profit d'entreprises "financières et industrielles" dont les agriculteurs deviendront les salariés (au moins, ça leur garantira des revenus plus réguliers et une meilleure protection sociale!).<br /> <br /> Il existe de multiples signes indiquant que c'est bien ce projet qui est en cours, dans l'évolution juridique de l'entreprise agricole vers de multiples formes de contractualisation avec les industriels (et les banquiers).<br /> <br /> Je crois, malheureusement, que cette évolution est inéluctable et irréversible, même si elle ne me plait pas.<br /> <br /> Je ne vois de réponse, face à ça, que d'assumer pleinement le développement d'une agriculture à deux vitesses, une sorte de "grand schisme" du monde agricole: agriculture industrielle et financière d'un côté, agriculture paysanne de l'autre.<br /> <br /> Je ne vois pas de solution pour le maintien d'une agriculture de petits entrepreneurs familiaux intégrés dans le marché mondial. Leur seule porte de sortie est la "désindustrialisation": production haut de gamme sous label, transformation sur place, vente en circuits courts et vente directe (relocalisation, internet...), diversification et multiactivité (tourisme, accueil social et pédagogique, entretien du paysage financé par la collectivité...).<br /> <br /> Et encore, pour cela, il conviendra de mobiliser et réorienter vers cette agriculture une large partie des financements actuels de la politique agricole commune et de la politique nationale d'aménagement du territoire.<br /> <br /> Il faudra aussi que ces nouveaux agriculteurs consentent à faire leur deuil de leur statut d'exploitant agricole et de leur rôle de "nourrisseurs" de la communauté nationale (ça, c'est l'industrie agricole qui s'en charge désormais), pour devenir avant tout des exploitants ruraux, acteurs centraux du développement rural et de l'aménagement/animation des territoires.<br /> <br /> Et ce n'est pas un mauvais rôle. En tout cas, à mes yeux... ;-)
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P
Fusette : Lit la réponse à François ...
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P
Avant de parler de pays, on peut rappeler que le lait n'avait pas besoin d'aides jusqu'en 2003 grâce aux quotas de production ! Mais si on regarde depuis l'instauration des quotas en 1984, le nombre de producteurs a diminué de façon vertigineuse ! Donc une seule mesure ne suffit pas...<br /> <br /> Côté pays, la nouvelle Zélande a abandonné les aides il y a un bon moment. C'est là qu'il faudrait voir les conséquences sociales et environnementales... <br /> Mais on pourrait aussi regarder comment se constitue nos comptes d'exploitation et faire remarquer que depuis des années, le poids des services extérieurs (directs et à travers les produits achetés) a énormément augmenté... Je veux dire par là , que le système profite à beaucoup de monde ! Baisser certaines charges serait nécessaire ! <br /> Autre remarque à mettre en lien avec l'abandon des quotas laitiers ! Prix de vente + primes ne laissent pas de quoi vivre décemment ! N'est pas là la vraie raison du choix fait en 1992 ? Assurer une production la moins chère possible pour la distribution et l'agroalimentaire ? Culpabiliser les paysans avec les primes et en profiter pour qu'ils soient pieds et mains liés sur le terrain des prix en abandonnant la régulation des marchés! La première chose pour revenir à un système sain serait que le prix des produits au départ de la ferme soit cohérent avec le prix de revient... <br /> Peut être que si, au lieu de produire encore en masse, on visait des produits hauts de gamme en lien avec l'image de la gastronomie française et les attentes sociétales, on pourrait trouver des créneaux pour aller dans ton sens. Comme tu fais , je crois, en bio ? Mais comme le marché pourrait être saturé si le pouvoir d'achat n'augmente pas dans notre pays, il faudrait viser des marchés émergents avec des produits haut de gamme, transformés pour ne pas avoir une empreinte carbone trop forte... <br /> Mais à l'inverse, est il normal d'aller s'approvisionner au bout du monde sans que le consommateur en profite en terme de prix ? Juste pour renvoyer au problème de la distribution... <br /> Je te rejoins complétement quand tu dis que c'est à nous d'écrire un nouveau projet agricole, comme l'ont fait nos pères en 1960 ! En rendant un brin d'indépendance économique et technique à nos fermes !!!
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