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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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8 octobre 2011

Quelques réflexions sur l'externalisation du travail...

Je cherche des solutions pour gérer la ferme en étant arrêté. Un collègue fait un peu d'entreprise agricole avec son matériel ! Son fils vient de s'installer et plutôt que de reprendre des hectares, ils ont décidé de miser sur cette activité et de la développer ! Je les ai donc contacté pour faire faire les semis... Cela me coûte plus cher que si je le faisais moi-même mais le calcul est plus compliqué si je dois payer quelqu'un pour conduire mes engins. En comptant, ce temps de travail, les pièces d'usure et l'entretien du tracteur et de la charrue, je ne suis pas sûr d' être perdant puisque les deux engins sont amortis ! Je les économise...

          labour

Il aura donc fallu que j'ai un accident pour tenter l'expérience ! Je vais affiner mes calculs en tenant compte de tous les facteurs ! Je crois qu'il y a là une piste à creuser. En effet, en avançant dans l'âge, il sera peut être utile de penser le travail autrement ! Au lieu de renouveler les tracteurs plus souvent, il sera peut être intelligent de revoir si certains travaux ne peuvent pas s'externaliser de la sorte ! Je fais déjà broyer les haies par un entrepreneur depuis 10 à 15 ans, et comme il n'y a pas d'urgences cela se passe très bien ! Idem pour un labour que l'on peut décaler dans le temps ! Je vais voir pour le semis si les disponibilités permettent de semer au bon moment... En fait, tous les travaux de culture pourraient se faire de cette façon ! Et sur une ferme qui laboure moins de 10 ha, il est sans doute plus intelligent d'utiliser ces services ! Sinon, il faut faire ce que je faisais jusqu'à maintenant , à savoir entretenir du matériel d'occasion pour tasser les coûts ! Mais la mise aux normes des engins, de plus en plus exigeante, même si elle n 'est pas toujours justifiée, va également nous pousser à utiliser ce genre de services ! Déjà, je fais faire le désherbage... On profite ainsi du travail de machines plus performantes !!!

       vaches-plaine

Mais le vrai problème concerne les animaux ! Impossible d' externaliser les travaux sur les animaux ! Cela viendra sans soute, avec par exemple, la surveillance à distance en cumulant les détecteurs de vêlage, les caméras et la domotique ! Cela permettrait d'éviter les déplacements de surveillance la nuit et les jours fériés ! Sans doute, y aura t'il d'autres solutions à venir ? Reste la surveillance journalière qu sera toujours incompressible...

                          vaches-chaume

Plus on s'interesse au calcul du prix de revient de ce que l'on produit, plus on a de surprises ! De quoi ébranler les schémas actuels d'investissement dans la zone d'élevage ! La course au gros matériel est ruineuse si on ne peut pas la rentabiliser en étendant les surfaces travaillées ! En même temps, une récente étude du centre de gestion démontre que la reprise d'hectares supplémentaires ne règle rien, voir aggrave souvent une situation mal maîtrisée au départ. En fait, l'important est d'optimiser les moyens de production... Proposer un service d'entreprise au lieu de s'agrandir prut être une solution. Pour optimiser, il faut se remettre en cause en permanence et ne pas vouloir forcément copier le voisin en investissant en "plus gros ", mais regarder les conséquences des choix !

vaches-sous-marronnier

( Il est beau le parasol pour vaches !)

De même, j' aimerai envisager une nouvelle façon de gérer mes troupeaux ! Cela risque de choquer beaucoup de mes collègues ! Faut il que j'investisse pour le faire rapidement de façon à pouvoir subvenir aux conséquences de mon accident dont je dois envisager sérieusement les conséquences : A savoir au mieux une certaine fragilité, au pire une ou des interventions chirurgicales nécessitants des arrêts prolongés...

J'aurai bien besoin de lumière pour savoir ce qu'il faut faire :

                               lampadaire

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Commentaires
M
Beaucoup de départs de réponses dans les différents commentaires ...<br /> <br /> Je viens de poser la question à Guy , réponse : simplifier au maximum , faire faire les travaux des champs par entreprise .<br /> Au niveau des animaux , sélectionner au maximum sur les facilités de vêlage, n'élever que sur des vaches qui vêlent seules (oublier le gène culard ? )et surtout , dé-saisonner , faire vêler quand les jours sont longs , commencer par les génisses , les faire vêler au pré ( ça vêle beaucoup mieux dehors) dans des petits enclos prés du bâtiment pour les attraper facilement si besoin .<br /> Utiliser des taureaux à génisses sur les génisses<br /> <br /> Limiter , oublier les interventions type fouilles , faire des petites troupes plus faciles à déplacer , à surveiller qu'une grosse .<br /> <br /> Envisager le plein air pour les génisses sur de grandes parcelles .et plus tard avec les vaches et leurs veaux mais sur plus grand , il faut penser extensif .<br /> Voilà notre façon de faire , cela implique de grandes remises en question de certaines habitudes mais c'est faisable puisque nous le faisons .<br /> <br /> Bonne réflexion à toi Ph , <br /> ici c'est toujours la sécheresse ...
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I
pour nous une des solution était la Cuma intégrale après quelques mois de fonctionnement, certaines choses sont remises en question...pas toujours facile, entre l'évolution des exploitations et les exigences de chacun, plus l'organisation à trouver...et pour les vélages , on surveille aussi..
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D
Oli1vier, avoir des charolaises implique une permanence au vêlage. En cause le caractère (recherché) culard de l'espèce. Ce qui serait par exemple différent, si vous aviez des salers, à condition de ne pas les croiser avec un taureau charolais. <br /> J'ai eu un ami éleveur qui avait croisé toutes ses vaches, pie noire, avec un taureau charolais qui avait une caractéristique très prononcé sur le caractère culard. Une vrai catastrophe au vélage.Sur la surveillance des vêlages, Paysan Heureux ne peux pas lever le pied. <br /> Pour se soulager des travaux des champs reste l'entreprise agricole. L'étude des coûts doit aussi intégrer, l'âge du capitaine, ainsi que le fait de pouvoir poursuivre son activité sans trop s'épuiser. Mieux vaut durer.<br /> Paysan Heureux:- Combien d'enfants, encore en charge? A partir de cela, il vous faut conserver l'adjectif: Heureux.
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F
Le gros sujet lors de notre installation (l'année dernière), investir ou non ? Les calculs nous ont montrés qu'ils y avaient déjà beaucoup d'investissements pour la première année pour l'élevage donc pour l'entretien des sols, nous avons opté pour l'ETA. Nous ne regrettons rien car les terres sont pentues chez nous et les agris confirmés ont eu du mal (charrues renversées trois fois par exemple). Au niveau timing tout c'est bien passé sauf pour les foins, c'est toujours un peu délicat quand la fenêtre est courte car tout le monde veut couper en même temps. Etant les nouveaux, notre foin n'est pas au plus top. <br /> Pour l'instant, nous ne prévoyons pas d'investir dans le tracteur et cie, nous trouvons la solution actuelle bien plus intéressante.<br /> <br /> Sinon, un collègue en bovin lait a profité de la prime "bien-être animal" pour investir dans les caméras, logettes, tapis, racleur automatique, rouleaux gratte-vache, etc... Son bilan : si les animaux ont gagnés en bien-être, lui aussi et de beaucoup.
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P
Voilà un côté positif de votre accident.L'impossibilité de pouvoir faire votre travail normalement et par conséquence plus de temps pour y réfléchir , vous fait remettre en questions certains de vos choix .Depuis que mon salarié à mi temps s'est intallé j'ai fait la même démarche, avec succès.Mais tout est dans le sérieux de l'entrepreneur! Je crois à l'avenir des stuctures ''légères'' sans trop d'amortissements et d'endettement.Mais pour beaucoup d'agriculteurs,la passion de l'équipement et une certaine frustration de ne pas réaliser certains travaux empèchent cette démarche. Un éleveur laitier breton travaillant avec une structure "légère", me confiait il y a quelques années en pleine crise du lait : avant pour mon comptable j'était un has-been maintenant je suis devenu un gestionnaire !!
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