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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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28 mars 2012

"La Magny d'avant", histoire d'un coron

Notre région était très riche, elle l'est beaucoup moins depuis trois décennies... Ici, l'agriculture n'était pas la seule richesse. La sidérurgie et les mines étaient des piliers incontournables de cette prospérité. Dans mon village, une bonne partie des habitants travaillait aux "forges" à Gueugnon. La proportion de forgerons a diminué au prorata de la diminution des effectifs de l' "usine" !

A Montceau, c'était les mines. Il y avait plusieurs puits, tous fermés aujourd'hui. Il y avait même une exploitation à ciel ouvert: "la découverte". Sur les cartes anciennes, Montceau les mines n'existe pas. La commune a été créée en 1856. Elle frôlera les 30000 habitants dans les années 1960. Cet essor provient uniquement des houillères ! Autour de chaque puits, sont construits des corons, à l'architecture si particulière ! Toutes les maisons se ressemblent.

Un ami, avec deux collègues, a écrit l'histoire de l'un d'eux : Le Magny !

                   le-magny-d'avant

Ce livre ne se trouve pas dans les librairies nationales. C'est dommage. Il retrace l'organisation de la vie autour des puits. Ce n'est pas un roman. C'est un recueil de souvenirs de ce qui rythmait l'existence des familles de mineurs. Il y a beaucoup de photos d'objets ou de lieux aujourd'hui disparus ! J'ai ainsi retrouvé des objets que nous avions également en campagne. Finalement, je fais peut être bien de prendre des tas de photos de la ferme ! Les "temps changent si vite" que l'on oublie rapidement ce qui nous parait si usuel aujourd'hui...

Je suis toujours fasciné de lire ce genre de livre, découvrant ici le quotidien des corons, ailleurs la vie des maîtres de forges du Creusot ou de Gueugnon. Un monde que je côtoyais sans le connaître. Des savoirs faire multiples, reconnus dans la monde entier. Oui, cette petite histoire permet de comprendre notre monde, notre région. Ici, l'exode rural se faisait à quelques kilomètres seulement, sans énorme rupture. Voir parfois sans changer de village, grâce à la proximité de toutes ces industries. Nous avons ainsi de nombreuses villes moyennes à portée raisonnable de déplacement...

Ce livre retrace également l'arrivée des Polonais puis des Italiens totalement intégrés aujourd'hui... Depuis 30 ans, la roue a tourné. Le rebond est complexe : Cela se traduit, dans les recensements, par une baisse inexorable du nombre d'habitants sur tout le proche territoire. Quelles seront les activités de demain ? Des lignes se dessinent, troubles encore. Mais c'est à nous de les rendre lisibles !

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Commentaires
C
sans oublier la mine d'uranium de GRURY qui a été exploitée jusqu'en 1990
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F
C'est un très bel article qui, à partir de souvenirs peut-être nostalgiques, prend en compte toute la dimension d'un territoire, assez particulier, c'est vrai (pour ne pas dire unique).<br /> <br /> "un monde que je cotoyais sans le connaitre"
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D
Il faut reconnaitre que l'évolution de tous les métiers et donc, de notre façon de vivre, va très vite. C'est très bien que des auteurs-historiens écrivent le témoignage des personnes ayant vécu cette période.<br /> <br /> Dommage que ce livre ne soit vendu que dans ta région.<br /> <br /> Le monde agricole d'il y a 50 ans n'est plus du tout le même que celui de maintenant. Tu as vécu cette évolution.<br /> <br /> N'aurais-tu pas envie de témoigner aussi?<br /> <br /> Pour les générations futures.<br /> <br /> Dans le petit village natal de mon père (Loire, pas loin de chez toi), des personnes sont en train de collecter des témoignages sur les métiers anciens disparus. Ils sont venus recueillir celui de mon père (90 ans) sur le métier de son père qui était artisan-tonnelier.<br /> <br /> Ses outils existent toujours dans sa grange qui a été achetée par un paysan voisin et que nous avons vus récemment.
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