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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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17 avril 2012

Dernier rattrapage...

Tous mes pairs rencontrés ces jours-ci n'ont qu'une question ? Est on reparti pour une sécheresse style 1976 ? Hier, il faisait aussi froid que cette année là, à pareil époque. Il a encore gelé ce matin, - 3 ° C !


Je ne sais que penser en regardant mon pluviomètre ! Je note 2 mm quand on me dit qu'il en est tombé 10 à 20 fois plus à quelques dizaines de kilomètres. J'espère encore et toujours, tentant de croire que tout va se renverser à la prochaine dépression !

En attendant, j'ai profité aujourd'hui de la sécheresse pour faire un travail ingrat et dangereux lorsque le sol est mouillé. J'ai broyé les ronces et autres épines qui poussent dans ce que nous nommons ici les "travers". J'ai ainsi, 4 à 5 ha de terrain à très forte pente. Pas question d'y aller n'importe comment. Impossible qu'y pratiquer les opérations classiques de culture d'herbe ! Pas d'engrais, pas de compost, pas de fauche dans ses parties de parcelles. Je ne peux travailler que dans le sens de la pente et faire très attention à ne pas glisser et me mettre en travers. Le résultat serait immédiat : Le tracteur verserait...

              la-montagne-broyée

La verticalité de la haie sur le côté vous permet peut être d'apprécier la pente. Depuis que nous avons des tracteurs 4 roues motrices, nous prenons beaucoup moins de risques. Mais il est tout de même interdit d'y aller quand la terre est humide. Depuis 2 ans, j'ai adhéré à une coopérative de matériel en commun pour utiliser un gros broyeur à prairie.

                   broyeur-pour-prairie

Comme le suggèrent les photos, on peut transformer en pelouse un endroit plein de ronces. Pas question ici de travailler en montant. Je recule en relevant l'appareil et je broie la pente en descendant. L'engin est très lourd et plaque l'arrière du tracteur pour une meilleure adhérence. J'ai donc fait mes 5 ha , espérant les transformer s'il pleut en prairie. D'habitude, je fais cela en été, mais mon accident.... J'espère qu'à cette saison, les ronces auront du mal à repartir...

J'en ai profité pour faire une pelouse à côté de la maison ! Je n'avais pas pu la tondre depuis l'été dernier, toujours à cause de mes douleurs. Avec un appareil comme cela, l'herbe est broyée comme avec une tondeuse. Et comme c'est sec, pas de marques des pneus du tracteur... En un quart d'heure, j'ai évité plus de deux heures de tonte en bonnes conditions. Au passage, j'ai aperçu le lot de génisses avec mon nouveau taureau ( celui que se cache avec des cornes...)

   génisses-avec-taureau

Enfin, si Cornus passe par ici ou un autre expert en végétaux, j'ai protographié cet arbre en bordure du bois. Des fleurs blanches... De quelle espèce s'agit il ? Une variété sauvage de saule ?

                  arbre-en-fleur

Je précise que ce n'est pas un merisier... Une photo prise de plus près laisse penser que ce sont les étamines qui sont blanches ?

                                    étamines-blanches

J'entends la pluie tomber sur la véranda maintenant. Pourvu que cela dure un peu...

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Commentaires
C
Vu de loin comme ça, c'est très probablement un arbre de la famille des Salicacées : Populus nigra L. (Peuplier noir) ou autre peuplier ou bien un saule arborescent parmi Salix alba L. (Saule blanc), Salix fragilis L. (Saule cassant) ou leur hybride Salix ×rubens Schrank (Saule rougeâtre). Précisons qu’il s’agit là probablement d’un individu femelle, mais ce qui me semble très curieux quand même, c’est que cela me semble bien tôt pour la fructification (avec les aigrettes blanches qui « soutiennent » les graines emportées par le vent. Bon, pas de réponse très précise, mais on ne peut guère faire mieux comme ça.
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J
@DD : <br /> <br /> Une amie agricultrice dans le Perche m'a dit que le gros souci des Highland cattles, qu'une voisine a car elle les trouvées jolies, est qu'elles passent sans le moindre problèmes les clôtures... C'est quelque peu gênant, non ?
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D
@ dorigord:<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai regardé ce reportage (dont voici le lien :http://www.pluzz.fr/la-mort-est-dans-le-pre.html) ce matin en différé sur mon ordinateur et j'ai pleuré à chaudes larmes.<br /> <br /> Non pas par la mort de ce vigneron (très touchant) mais j'ai été très très ému par cette leçon donnée par des agriculteurs/éleveurs qui souffrent.<br /> <br /> Je suis conscient de ce problème depuis assez longtemps et je m'implique (en créant avec d'autres une AMAPP )<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> cela faisait des années que je n'avais pas pleuré.
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Y
Temps à giboulées avec fort vent. En espérant que ces nuages qui vont vers chez toi apportent la pluie nécessaire.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ce qui concerne les "travers", je me souviens d'une combe avec un pré bien pentu et bien dangereux lors des fauches et ramassage du foin. Ce lieu s'appelle "roulecul"...
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D
As-tu regardé hier "la mort est dans le pré"?<br /> <br /> Qu'en penses-tu?<br /> <br /> Arrives-tu à te protéger comme il faut?<br /> <br /> As-tu envisagé d'arrêter tous ces produits que l'on dits phytosanitaires? Cela résoudrait aussi ton problème de pulvérisateur!<br /> <br /> Car il doit bien y avoir un moyen de faire pousser des céréales et autres productions sans produits, peut-être en utilisant d'autres variétés plus résistantes, même si elles sont moins productives.<br /> <br /> Ceux qui produisent en bio, doivent bien avoir résolu le problème, pourquoi ne l'enseigne-t-on pas dans les lycées agricoles? Sont-ils aussi financés par les grands groupes?<br /> <br /> Depuis qq années, j'essaie de convaincre mon entourage (sans grand succès) de stopper ces traitements. Comment faire?
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