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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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16 mars 2013

Le veau "énigme": tète ou tète pas ?

Ce n'est pas son nom, mais le soucis qu'il m'a donné ! Souvenez vous du veau se présentant par le train arrière !

Pendant plusieurs jours, il n'arrivait pas à se lever. Je lui ai donc fait prendre deux sachets de colostrum reconstitué les deux premiers jours. Je n'arrivais à savoir comment m'y prendre. Si je lui faisais prendre trop de lait de cette nature, je risquais de lui flanquer la diarrhée. Pour l'anecdocte, la maman n'acceptait pas trop que j'y touche. Ainsi, alors que je lui faisais prendre comme je pouvais, un peu de colostrum avec la sonde, lui se débattant, elle m'a mis un coup de tête dans le dos, pas méchant mais pour me siginifier que cela suffisait... J'ai donc, dès le lendemain, pris ma vache, attaché une patte sur la barrière pour l'immobiliser et mis le veau sur mes genoux pour le faire téter. Impossible d'obtenir un résultat alors que la mère ne bougeait pas du tout ! Je mettais un trayon dans sa gueule, pas de réflexe , il le relâchait, ne pensant qu'à se sauver même s'il ne tenait pas debout. J'ai fait glisser du lait que je tirais entre mes doigts, toujours dans sa gueule, sans qu'il déglutisse... J'ai renouvelé l'opération matin et soir, deux jours de suite sans résultat. Inquiet qu'il n'ait rien manger, je lui faisait prendre un peu de réhydratant que j'ai décidé d'espacer de plus en plus pour voir. Mon veau maigrissait mais restait alerte. Généralement, un veau qui tète tout seul n'accepte pas qu'on le force ainsi. Mais lui, ne tenant pas debout ?

J'ai finis par me dire que j'allais laisser faire la nature, perdu pour perdu. Il tenait juste sur ces genoux à l'avant. Mais j'étais sûr qu'il ne pouvait pas se lever. Il rampait en quelque sorte. 5 ou 6 jours après, je l'ai enfin vu se lever, mais il était trop chancelant pour pouvoir avancer et se placer pour téter. Le lendemain, j'ai eu un doute et j'ai compris. En arrivant discrètement, j'ai surpris la mère, elle s'est tournée mais j'ai eu le temps de remarquer qu'elle s'était positionnée pour que son pis soit au niveau de la tête du veau. En se mettant à genou, il pouvait donc téter tout seul et je pense que c'est ce qu'il faisait. Maintenant, il tient mieux debout même si les membres avant plient encore beaucoup. Avec le temps...

                           le-cas

La mère a atteint la limite d'âge pour rester dans le troupeau. Mais je me pose des questions. D'abord, c'est la première fois qu'elle a un veau avec un tel problème. Peut on attribuer cela au fait qu'il ait eu une mauvaise position dans la dernière partie de gestation ? La présentation en train arrière se décide t'elle au dernier moment ou date elle de très longtemps, provoquant alors un manque de place ? J'imagine que tout est possible... L'âge de la mère est il en cause ? J'ai donc bien envie de la réformer mais son comportement expliqué plus haut m'interpelle. Une mère qui a l'intelligence de combler le déficit moteur de son veau, ce n'est pas monnaie courante ! Outre son "passage" assez impressionnant, ses qualités maternelles laissent perplexe. Est ce que cela ne vaudrait pas le coup de tenter un nouveau vêlage, en espérant une génisse ce qui garantirait la pérénnisation de ces qualités pour le futur ?

J'en suis au stade "questions". En attendant, pour le moment, elle reste en case individuelle pour qu'elle ne se laisse pas divertir du soucis maternel. J'ai donc le temps de voir. De toute façon, il faudra encore quelques jours ou semaines avant que le veau soit autonome et donc tiré d'affaire... Pendant des jours, je ne savais pas ce qui était bon pour lui ! Il réagissait à ma présence comme le font des veaux qui vont bien mais je suis sûr qu'il ne se levait pas : Une vraie énigme qui m'a donné beaucoup de tracas...

 

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Commentaires
K
comme quoi, la nature fait bien les choses, si elle ne l'avait pas senti viable, elle n'aurait pas pris toutes ces précautions. J'ai souvenir d'un reportage sur les chevaux, où un poulain nait paralysé des postérieurs il me semble, toujours est-il qu'il ne peut se lever, et un cheval du troupeau (je me demande si ce n'est pas sa mère, mais n'en suis plus certaine) le tue à coup de sabots. Dure scène, mais tellement logique du point de vue de la nature: il n'est pas viable, ne peut se nourrir et ralenti le troupeau en cas de fuite, il faut donc abréger...
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F
C'est un comportement qui m'a été rapporte plusieurs fois, toujours de la part de vaches assez âgées. J'ai du mal à croire à l'hérédité de ce comportement.
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