stop fauche
A deux journées de fauche de la délivrance, donc à 3 de la fin de ces foutus foins, l'incertitude météo réapparait ce matin sur les écrans des micros. Risques d'orages pour cet aprè midi ! Je fonce dans la pelouse, passe la main : Pas de rosée. A l'ouest, le ciel n'est pas engageant mais l'était il plus ces derniers jours ?
Ma décision est prise. Stop fauche pour aujourd'hui. J'aurai pu finir vendredi, ce sera samedi au mieux. Hier soir, j'ai accusé un énorme coup de barre. Les cabines sont trop chaudes, sur la partie qui a subi l'inondation de mai, la presse soulevait une poussière intenable, l'accumulation des heures ces derniers jours... Tout cela m'a brutalement rappellé que j'ai 56 ans !!!! Je ne suis donc plus capable de tenir un rythme fou pendant plus de 5 jours au lieu de la semaine dans le temps. L'organisme crie stop. Mais j'avais un peu anticipé. Il faut dire que je suis sur des quantités record sur certaines parcelles. Faner deux fois, presser plus longtemps puisqu'il y a plus de bottes augmentent les durées de travail. Le résultat des trois jours de presse est impressionnant. J'ai déjà fait plus de bottes de foin que l'année dernière et il me reste un quart de la surface a ramasser, avec un moindre rendement toutefois, puisque la déprime y a été très forte ! En plus, le foin y est à peine mûr. J'ai donc un prétexte pour couper mon élan ! Reste tout de même à ramasser très tôt ce qui est par terre pour éviter que ce soit éventuellement mouillé.
Mes voisins, c'est leur droit, ont fait un choix inverse. L'envie, sans doute, d'en finir après toutes ces semaines de retard. Je crois que nous en avons marre et que nous aussi, nous voudrions profiter comme tout le monde du soleil autrement que pour travailler comme des marteaux...
J'écris à cette heure pour me retenir de partir trop tôt andainer... On ne se refait pas !