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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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13 octobre 2013

Urgences de la semaine

Énorme semaine de travail avec le semis des deux tiers des surfaces à emblaver et le sevrage de la moitié des veaux... Mais avec également des urgences peu agréables dans les deux cas...

Mardi, nous sommes à la bourre : Il faut semer toutes les surfaces labourées. La pluie est annoncée pour le lendemain matin. L'entrepreneur sème la Vernière tandis que je dois prolonger le labour de son fils dans le grand pré puis semer ce dernier avec mes propres engins... Un arrangement qui me facilite la vie, mais qui va connaître de très grosses contrariétés. Je tourne avec le 1056, un super tracteur inconfortable, vieux, mais in-tuable. 110 vrais chevaux sur une boite mécanique, cela reste une bête de somme pour les travaux de force. Le Renault, annoncé 100 cv mais dont on en perd un quart avec la boite hydraulique est à nouveau en panne, une pièce de suspension de la cabine a cassée... Il y a toujours un problème sur ce tracteur. Donc, j'arrête de labourer, au premier tiers du champ,  après un repas pris sur le pouce, vers 15 h, pensant avoir vraiment le temps de semer. Il me reste 5 kg de pâture dans le combiné et plutôt que de jeter la semence, je décide de semer les deux emplacements des tas de compost pour vider le semoir. Sauf qu'au premier tas, un flexible de direction coupe sous le capot moteur, juste devant la cabine. Arrêt illico presto et je descends. Il y a de l'huile sur le côté du tracteur qui coule vers la boite de la batterie... Un instant plus tard, il y a des flammes que j'éteins avec un chiffon. La borne + a fait contact avec le capot de la boite et a mis le feu. Quelques instants plus tard, la batterie changée la veille explose. Entre temps, j'ai récupéré mon extincteur , j'en ai un par engin, et je me tiens prêt ... J'ouvre enfin la boite, la batterie est fichue mais les capots ont évité la dispersion de l'acide qui est resté dans le éléments. Je reste un quart d'heure à scruter si le feu ne peut pas repartir, prêt à l'asperger de poudre. Mais le chiffon a suffi, j'avais pu essuyer l'huile autour de la boite... Résultat, une batterie, un flexible de 20 cm, le complément d'huile et une énorme frayeur. Quand Mme PH m'a demandé si j'avais pris une photo, je lui ai avoué que je pensais à autre chose. Mon réparateur m'a remis en marche l'engin deux heures plus tard, mais il est déjà 18 h et c'est l'entrepreneur qui sèmera car j'ai une réunion...  

           

                     semis

Deuxième urgence samedi matin. J'avais prévu et promis de relâcher un peu ce week-end, ayant été vraiment peu disponible cette semaine... Mais c'est sans compter sur les aléas. Cette fois, les vaches sont en cause. Elles n'apprécient pas le sevrage. Je les enferme dans la stabul, séparées de leurs veaux. Elles tournent, appellent, tentent de forcer les barrières pour rejoindre ces derniers. De plus, pour couper le lait, je les mets deux jours à la paille... J'ai sevré et fouillé les vaches vendredi matin pour pouvoir labourer vendredi après midi, puis je devais peser les veaux samedi matin et être libre l'après midi. En arrivant dans la stabulation samedi matin, inondation ! Les vaches ont déboîté un abreuvoir qui a coulé une bonne partie de la nuit...

            trottoir-eau

Je change la disposition des barrières pour éviter que les vaches continuent de patauger. Je pèse les veaux et je passe mon après-midi à réparer l'abreuvoir. L'opération est rendue longue car je dois impérativement alimenter en électricité pour souder, sans que les fils passent dans les lots d'animaux ! De plus, c'est un abreuvoir central qui est en cause, je dois escalader les cornadis à chaque fois. Bref, je termine trop tard pour pouvoir faire quelque chose avant le repas avec des amis...

                               renfort-abreuvoir

Mais cela ne s'arrête pas là ! Ce dimanche matin, les génisses entrent dans la danse, vexées de ne plus pouvoir accéder à la stabulation, puisque leur case est occupée par les vaches. Elles n'ont pas le mélange d'aliment complémentaire habituel et deux d'entre elles passent une clôture pour suivre le C15. Me voici donc obligé de les ramener dans le bon pré et de réparer. Moins compliqué à gérer, il est vrai, que les deux autres urgences, me voici à nouveau à la course. Un dimanche comme il se doit ! J'aimerai presque que mes vaches se syndiquent à Paris pour que mon repos dominical soit respecté. ( -:) ). En attendant, je suis en retard une nouvelle fois pour le départ au repas que Mme PH a prévu...

    vaches-dans-le-brouillard

( Ce ne sont pas les génisses de 18 mois sur la photo, mais des animaux d'un troupeau de 30 mois et vaches )

Pas facile de vivre avec un paysan !

 

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Commentaires
I
Toujours faire face en gardant son calme!!!<br /> <br /> j'en ai pris mon parti, c'est toujours quand on a des invités ou que l'on doit partir qu'il y a des imprévus à la ferme...
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Y
Bonsoir PH,<br /> <br /> <br /> <br /> Pas de chance avec ton matériel cette semaine. <br /> <br /> <br /> <br /> Pour le sevrage tu n'as jamais pensé au sevrage en 2 étapes comme décris ci-après <br /> <br /> http://www.sillonbelge.be/article/moins-de-d%C3%A9tresse-et-de-stress-chez-les-veaux<br /> <br /> <br /> <br /> La pluie est de retour chez nous ce dimanche, accompagnée d'une baisse de la température; l'automne s'intalle !<br /> <br /> <br /> <br /> Amitiés,<br /> <br /> Yves
Répondre
A
Que cette tranche de vie à la ferme avec ses imprévus est bien racontée .Passionnant .Et oui, la vie d'un Paysan , même Heureux n'est pas un long fleuve tranquille.<br /> <br /> Les sorciers devaient s'être donné rendez-vous !
Répondre
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