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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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15 novembre 2013

Pesée...

J'ai pesé les mâles aujourd'hui...

Je me demandais depuis quelques temps quel pouvait être l'indice de consommation de mon aliment ? De plus, le sevrage a un impact négatif sur la croissance pendant quelques semaines ! Quand on pèse à une date quasi fixe, on voit les évolutions générales du troupeau mais pas les effets et conséquences de chaque phase. Je n'avais jamais pris le temps de faire les choses bien ! Cet après midi, le temps plus clément m'a poussé à peser ! Connaissant le poids du lendemain du sevrage, il était facile de mesurer ainsi l'impact de celui-ci donc l'impact de la période de transition alimentaire et d'avoir une première notion d'efficacité alimentaire. Ces notions de gestion sont importantes quelques soient les systèmes, en bio comme en conventionnel.

Comme j'avais fait une quasi impasse sur la "complémentation" au pré cet été, puisque les animaux ont toujours eu de la bonne herbe à disposition, je voulais également voir s'il y a un peu de croissance compensatrice. La réponse est positive même si ce n'est pas quantifiable... L'indice de consommation est excellent...

Prochaine étape, pesée de départ ou pesée d'inventaire au 31 décembre ! Et là, puisque je note ce qu'ils mangent, j'espère cerner mieux les choses... Je précise le pourquoi de la chose. On peut élever en cherchant une croissance maximum en permanence ! Sauf que cela suppose de donner du concentré à forte dose en permanence. On peut aussi aller moins vite en utilisant l'herbe au maximum... Si on admet que celle-ci coûte beaucoup moins cher à produire, en optimisant son utilisation, on peut obtenir un même poids, certes un peu plus tard, mais moins coûteux financièrement ! Donc le kilo produit a coûté moins cher... On ne peut pas calculer au centime près mais approcher assez sérieusement la chose ! Pour cela, il suffit de noter le nombre de seaux distribués chaque jour, ce qui ne bouge pas beaucoup, et de peser les animaux à chaque changement important, sans se prendre la tête bien sûr. Ensuite, on arrive à bien cerner les kilos de concentré donnés que l'on divise par les kilos pris et hop, on a un chiffre qui permet d'optimiser la ration...En plus, si on achète l'aliment, on connaît le prix, donc ce qu'il reste par kilo une fois cet aliment déduit...

Quand à la croissance compensatrice, c'est plus difficile à appréhender. Disons, pour simplifier à l'extrême, qu'un animal qui n'a pas été trop poussé pendant une période, en ne mangeant que de l'herbe ou du foin par exemple, profite plus vite avec une ration plus riche, égale par ailleurs, qu'un animal qui a toujours bien mangé... Le rendement du concentré, maison dans mon cas, est donc meilleur, c'est à dire qu'il faut moins de cet aliment pour faire un kilo ! Or, avec la flambée du prix des aliments du bétail, ce genre de calcul devient prudent puisque le prix de nos animaux au kilo n'évolue pas vraiment depuis des années, sauf de façon épisodique... Notre gros problème : Les italiens achète au poids, entre 350 et 450 kg. Cela incite à pousser les animaux pour arriver le plus tôt possible à ces poids, alors que ces animaux sont moins intéressants ensuite à finir. Comprenne qui peut !

Un peu compliqué ?  Normal, c'est du vivant et de plus chaque individu réagit de façon différente... Mais avec un nombre assez conséquent, on lit bien les tendances. C'est très clair ce soir en regardant les résultats de la pesée.

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Commentaires
E
Je n'avais jamais envisagé l'élevage sous cet angle mathématique. A garder en mémoire pour de futurs problèmes d'arithmétique : "Un éleveur ayant pesé 10 veaux sevrés à la date du ...." ;)
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Y
Merci pour ta réponse. effectivement la maîtrise génétique évite les gros écarts.<br /> <br /> <br /> <br /> Vu un beau film sur le bocage et les éleveurs -> "au rythme du bocage". Si jamais ça passe par chez toi ....
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Y
ça fait tout de même étrange de voir comment un être vivant peut être ainsi "quadrillé" et étalonné pour devenir prévisible. <br /> <br /> Il n'y a pas chez les bovidés de caractère génétique, comme pour les humains, qui font que certains grossissent avec pas grand-chose et que d'autres peuvent se goinfrer sans faire de gras ?
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O
Aussi bizarre que ça puisse paraître, ça me donne une furieuse envie de manger du hachis parmentier !
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