Un article de journal sur l'avenir de l'élevage avec des sourires ? C'est possible...
Quel message fait on passer aux journalistes ?
Je me suis posé la question aujourd'hui en découvrant des articles parus dans le journal de Saône et Loire concernant ma filière. Le journaliste a écrit deux articles positifs, j'oserai presque dire des articles d'un journaliste heureux de pouvoir traiter d'une bonne nouvelle ! Aucun dossier n'est facile ! En parler peut se faire de multiples façons. Et c'est là que nous pêchons. Dire qu'il y a un tout petit bout ou début d'espoir au milieu de la sinistrose actuelle est incongru !
http://www.lejsl.com/pays-charolais/2014/01/12/l-humeur-du-jour-deux-sourires-pour-tout-changer
http://www.lejsl.com/pays-charolais/2014/01/12/innover-pour-anticiper-l-avenir
Pourtant...
Notre mode l'élevage, dans le grand massif central, s'appuie sur l'herbe. Il correspond à l'attente de beaucoup de consommateurs. Il est même une référence au niveau mondial, je l'ai vérifié à plusieurs reprises. Comment en parlons nous ? La place que nous donnons dans les médias aux inquiétudes liées au devenir de la PAC ou à des problèmes conjoncturels ponctuels n'oblitèrent t'elle pas tout le positif de notre travail ? Par exemple, avant-hier, nous avons eu un bel échange avec Boules de Fourrure et un autre futur véto sur un article du projet de loi agricole qui traitait de l'emploi des antibiotiques. A le lire, ainsi que les reprises dans les médias, on croirait qu'il n'y a que des abus ! Pourtant, un autre tweet rappelle que la consommation d'antibiotiques pour les animaux dans notre pays a baissé de 15 % en 5 ans ! Personne, y compris le ministre semble t'il, ne semble connaître les exigences de leur utilisation et les compétences responsables réelles de terrain qui ont conduit à cette baisse.
Trois éléments m'ont marqué dans ces deux articles du jour. La reconnaissance par un entrepreneur de la qualité de nos produits. L'image positive qu'il espère en tirer pour vendre ses produits ("dans le monde entier" à terme) . Enfin une volonté de construire ensemble, en dépassant la seule relation commerciale qui oppose trop souvent, pour ne pas dire toujours, les protagonistes de notre filière. Je n'ose pas retraduire ici ce que j'ai entendu cet été, au moment où le marché manquait de vaches et où les cours ont flambé quelques semaines seulement. L'ennemi était clairement "ces bons à rien d'éleveurs qui ne fichent plus rien et ne pensent qu'à toucher des primes" ! Avec un tel raisonnement, on va aller loin...
Oui, croire en "le construire ensemble" n'est pas une chimère et serait une réponse plus appropriée à la nécessaire adaptation au monde qui nous entoure. Mais pour le moment, c'est plus le chacun pour soi et le repli sur soi ( y compris au niveau du pays) qui l'emportent !
Alors des sourires !!!!