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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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10 octobre 2014

En amont de Nîmes

J'ai des connaissances agricoles dans ce coin ! Je me souviens de l'angoisse du père quand son fils lui téléphonait pour lui dire qu'il pleuvait plus que de normal. Faute d'entretien des rivières, à chaque orage type cévénole, leurs vignes baignaient. A chaque fois, il faut nettoyer les parcelles, remonter la terre...

Je pense que ce matin, cette angoisse doit être grande. J'ai trouvé les mesures de cette borne au dessus de Nîmes, cela en dit long :

en-amont-de-nîmes

Ici, dans mon village, je me souviens de 1965, en fin septembre ! Plus personne dans notre pays ne peut être certain de ne pas être concerné un jour ! On a construit n'importe où. Même Paris se croit à l'abri, pourtant, peut on exclure ...?

Gros courage à ceux qui subissent et bien sûr à tous mes collègues dont on n'hésitera pas à noyer les parcelles en ouvrant les bassins d'expansion, pour protéger les agglomérations qui font bouchon sur les rivières !

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Commentaires
A
Et oui , je n'ai pas lu car j'étais bloquée plus ou moins dans le 34 à cette période .Un post très intéressant où les problèmes sont bien pointés dans les coms .Avec le téléphone , je n'arrivais pas à voir les blogs .<br /> <br /> Dans le lieu où j'étais , les constructions ont été stoppées , ce qui a plutôt été un bien au moment des pluies .<br /> <br /> Bien ce graphique
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C
La Londe-les-Maures, je ne connais pas bien, mais je vois à peu près le contexte paysager, puisque j'y suis passé au printemps. Les vignes, dans certaines régions, ne permettent pas toujours une bonne infiltration des eaux (ruissellent en surface), d'où la mise en place de bandes enherbées médianes et la construction de bassins d'orage (cela existe dans les vignobles de la vallée de la Loire, en Bourgogne, notamment), mais moins dans les rosés de Provence puisque la terre est travaillée très régulièrement pour augmenter les rendements (vins fortement exportés à prix bas, mais pas qualitatifs). Ceci dit, ce ne sont pas les vignes ni la nature de la couverture végétale qui posent problème là-bas, mais l'existence d'un sous-sol imperméable, de fortes pentes et bien sûr l'urbanisation des lits majeurs des cours d'eau. Autre phénomène valable un peu partout : les canalisation des réseaux pluviaux urbains très souvent sous-dimensionnés au delà des pluies décennales, ce qui peut provoquer des problèmes, même quand la rivière ne connaît pas de crue majeure (par exemple, c'est ce qui était arrivé à Nîmes dans les années 1990).<br /> <br /> Certes, l'entretien des cours d'eau n'est pas forcément assuré, mais la plupart des cours d'eau sont non domaniaux et appartiennent aux propriétaires riverains qui sont chargés de l'entretien. La collectivité a toujours la possibilité de reprendre la main (déclaration d'intérêt général ou déclaration d'utilité publique), mais cela reste lourd et peu mis en œuvre d'une manière générale. Un entretien assez peu défini juridiquement et toujours discutable dans ce qu'il conviendrait raisonnablement de faire ou de ne pas faire. Quand on gère globalement un cours d'eau et l'ensemble de son bassin versant, il peut être préférable à tel endroit de ralentir la vitesse des courants et à d'autres endroits de les accélérer pour limiter la montée des eaux. Et même lorsque le cours d'eau est "entretenu", la situation n'est pas arrangée pour autant, car en période de crue le cours d'eau va occuper son lit majeur et peut aller "chercher" des arbres, débris végétaux, déchets, caravanes, voitures... très très loin de là où on pensait (beaucoup pensent mal, il faut dire). Tout cela va s'entasser joyeusement notamment sous les ponts (forme d'embâcle) et cela fini effectivement par céder (débâcle) avec les catastrophes que l'on imagine immédiatement à l'aval. Les effets sont néanmoins assez peu significatifs en général à l'échelle globale du cours d'eau en cas de crue majeure, mais effets majeurs en ville (exemple de Vaison-la-Romaine et environs en septembre 1992). Et puis l'entretien ne pourrait pas consister non plus à araser tous les arbres des bords de rivières (ripisylves et autres forêts alluviales), parce que ces boisements jouent des rôles écologiques, paysagers et patrimoniaux de première importance.<br /> <br /> Ensuite, d'expérience, je sais que ce que les "gens" disent à propos du fait qu'on lâche des barrages pendant une crue sont la plupart du temps des rumeurs infondées et s'expliquent parce qu'on veut trouver des raisons à ce qu'on ne comprend pas et trouver des responsables faciles à identifier.<br /> <br /> Désolé de parler aussi abondamment sur le sujet, mais c'est une chose qui ne me "passionne" depuis de très longues années et je me désole toujours. On a tout fait pour s'exposer aux risques et après on fait mine d'invoquer la fatalité.<br /> <br /> Et pour répondre à YMDS, oui, c'est nous tous qui payons, pour réparer les dégâts par les impôts et par l'augmentation des primes d'assurances, alors que peu de temps auparavant, les margoulins s'en sont mis plein les poches.
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Y
+1 avec Cornus !<br /> <br /> L'année dernière, j'étais dans l'Hérault et vraiment surpris de voir comme les cours d'eau étaient bétonnés et de profil étroit pour envoyer au plus vite en aval, vers la mer ! En cas de pluie normale, ça doit suffire mais en cas de très fortes pluies, ça ne m'étonne pas que ça se bouche et déborde ...<br /> <br /> Quant à Montpellier et les bâtiments "Antigone" dans le marais "rendu constructible" ... sans commentaire.<br /> <br /> Qui va payer pour ces politiques inconséquentes ?<br /> <br /> Attendons que les experts de la région nous analysent tout ça (si, si, ça va venir) car côté médias nationaux on reste dans le sensationnel et l'empathie télégénique.
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C
Je ne connais pas toutes les rivières, singulièrement dans le grand sud de la France, mais ce dont je suis sûr, c'est que l'entretien des rivières qu'on évoque souvent n'apporterait qu'une réponse très partielle (cela peut être localement valable, mais dans l'ensemble, c'est loin d'être LA solution). Tout dépend ce qu'on entend par entretien, mais la question n'est pas là : on a urbanisé à outrance dans des zones inondables, parfois de façon coupable avec la complicité criminelle des promoteurs, d'élus au minimum incompétents et des services de l'État soit laxistes soit qu'on fait taire, on a imperméabilisé à outrance dans certaines zones périurbaines, on a transformé à grande échelle des paysages de prairies bocagères en openfield de grandes cultures (là, je parle davantage pour le centre et le nord de la France), limitant ainsi drastiquement les capacités d'infiltration des sols, on a rectifié, simplifié les petits et moyens cours d'eau, ce qui augmente les vitesses de transit des eaux et donc augmente considérablement les débits de pointe de crue, on a supprimé ou réduit de façon considérable les surfaces de zones humides dont certaines pouvaient tamponner les débits de pointe, on ne fait rien au niveau mondial pour tenter de limiter les effets des changements climatiques. Tout cela conduit à des catastrophes à répétition et on n'est jamais véritablement allé demander des comptes aux vrais coupables de premier niveau que sont les promoteurs, les élus corrompus et les préfets qui ont préféré jouer la politique de l'autruche pour ne pas emmerder les puissants.
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X
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne crois pas que Paris se croit à l'abri. Pour fréquenter régulièrement des personnes travaillant à la RATP, je sais que pour eux, la question n'est pas : "aura-t-on à nouveau une crue comme en 1910 ?", mais plutôt "quand aura-t-elle lieu ?". <br /> <br /> Et il existe au sein de la RATP tout un plan d'action à mettre en oeuvre justement pour le jour où une crue majeure de la Seine se reproduira. De même dans certaines stations d'épurations d'Ile de France que j'ai eu l'occasion de visiter. <br /> <br /> Le risque de crue majeure est bien présent dans les esprits. <br /> <br /> Maintenant, sauront-ils effectivement réagir au mieux quand elle se produira... Réponse dans quelques mois/années !
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