Jour de l'an
La soirée du réveillon était très sympa, même si un petit doute subsistait dans un coin : cacahouète va t' elle vêler cette nuit ou attendra t'elle encore ? Rien au coucher après avoir passé le cap des 12 coups d'horloge nous amenant à une année nouvelle, rien à 6 heures... Quand je dors peu, je crains le froid du matin. -5°C ou -6°C ce matin, cela réveille même si j'avais pas envie de travailler. Cacahouète ruminait et s'est levée pour manger le concentré. C'est juste après, en revenant dans la stabulation que je l'ai surprise ; Une contraction ! Le veau est né tout seul vers midi, veau du nouvel an ! Parfait puisque je n'ai pas eu à intervenir, ce qui est appréciable une journée comme celle-ci.
C'est donc l'esprit tranquille que je peux vous adresser tous mes voeux pour 2015 ! Que cette année soit source de joies, porteuse d'une once de bonheur, pour vous et pour vos proches. Que chacun puisse réaliser ses projets, au moins en partie...
De mon côté, l'année s'annonce très chargée sur la ferme et pour mes quelques responsabilités... Il faut réussir, autant que possible, les vêlages, réussir les récoltes et espérer que le cours des animaux se redresse enfin pour que nos trésoreries puissent souffler sans qu'il faille creuser le découvert en banque. Côté responsabilités professionnelles, le chemin pour faire prévaloir la qualité de nos produits, seule chance de permettre à la production locale de survivre, est ardu. J'ai l'impression que l'on s'éloigne plus du but qu'on s'en rapproche. Si j'ai pu, à titre personnel, identifier une partie des blocages, je suis incapable, seul, de les contourner. Le fonctionnement pyramidal de notre pays, quelque soit les secteurs, est une catastrophe quand ceux d'en haut sont incapables d'analyses objectives des atouts de nos productions, donc d'en tirer une vision d'avenir! L'égo sur dimensionné de quelques uns écrase toute dynamique venant de la base, qui par définition, pour eux, n'est pas capable de la moindre réflexion pertinente... En ayant la chance de rencontrer beaucoup d'autres acteurs de toutes les professions, je me rend compte que si le mal n'est pas propre à la filière viande, il y est particulièrement développé.
Comme tout à chacun, je doute souvent de la pertinence de mes réflexions et cette année, ce sera encore le cas... Plus on vieillit, moins on est sûr de "savoir" ! Pourtant, je ne vois aucune alternative crédible, surtout par ce qui est proposé actuellement par ceux "d'en haut".
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