Consolation
J'ai besoin d'un endroit pour m'exprimer et, bien qu'il reste une tonne de travail ce matin, je prend deux minutes pour écrire ici. Les veaux, sur les photos prises dimanche, sont beaux et heureux. J'en ai retrouvé un, pendu, ce matin, la tête passée entre deux barres de cornadis à un endroit improbable. Veau du mois de décembre, autonome au sens où je me demande bien ce que j'aurai pu faire pour éviter cet accident. Mais comme tout accident, est il toujours évitable ?
Bref, le moral chute au fond des bottes ! La fatigue n'arrange rien. Une fois ces quelques mots édités, je vais me replonger dans mon travail, convaincu que c'est la seule façon de digérer ces instants désagréables. Travail quotidien qui perd toute saveur en ces moments là. Ingrate nature qui, en compensation, m'offrira peut être de travailler, comme plusieurs fois ces derniers jours, sous le regard sympathique des chevreuils.
Ils viennent à 100 mètres du hangar le temps que je paille. Pour eux, je ne représente pas un danger. Maintenant que la chasse est fermée, je peux mettre des photos sans risques pour eux !
Deux biches, un brocard, des faons dans quelques semaines. Car avec ce temps clément, la gestation a probablement du reprendre son cours (diapause embryonnaire). Petite consolation d'une journée qui aurait du être radieuse bien que surchargée en travail...