Originalité de l'histoire du comté du charolais
Le comté du charolais aurait-il été au royaume de France ce que le village d’Astérix a été fictivement à l’empire romain ? Sans bataille, par le jeu des rachats, des dots et des héritages….
Remarquable conférence, hier après-midi, organisée par « les amis du Dardon ». Mr Fernand Laurent nous a fait découvrir une période méconnue de l’histoire du comté de Charolles. Il a bien insisté sur le fait que la particularité historique du comté n’est mentionnée dans aucun livre scolaire d’histoire français, tandis qu’elle l’est dans les manuels scolaires de 7 autres pays européens.
La qualité du narrateur rend le récit captivant tandis que nous avons dû nous immerger de la fin de la guerre de 100 ans, aux ducs de Bourgogne avant de nous souvenir du saint empire germanique associé à l’Espagne. Mr Laurent survole les siècles avec passion. On s’est arrêté hier au XVI è siècle… Où le charolais se distingue toujours, nous aurions pu aller jusqu’en 1761 selon Wikipédia :
L’histoire est complexe et se noue au XV è siècle. Intimement lié à l’histoire des ducs de Bourgogne, Philippe le Hardi ayant racheté le comté aux armagnacs, et à leurs descendants, ou plutôt leurs descendantes, le comté n’a pas été définitivement français avant Louis XV…
Ainsi la singularité de l’histoire du Charolais est liée aux destins de la fille et de la petite-fille de Charles le téméraire, le dernier duc de Bourgogne, défait à Morat puis à Nancy où il meurt… Les cartes historiques montre que l’anomalie du charolais fait un peu tâche au royaume de France, à différentes époques…
1700
Pour les passionnés, je vous laisse découvrir le site des « eurocharolais » ! Et le livre de Mr Laurent :
Enfin, Toulon sur Arroux faisait partie du charolais. C’était même la troisième ville du comté en 1543. On peut estimer la population à 700 membres environ. Avec une particularité découverte par Mr Laurent en étudiant les « cerches », sorte de recensement dans les paroisses de l’époque. Toulon a un très grand nombre de cordonniers, profession qui n’apparait pas en si grand nombre dans les autres paroisses. De cordonnier à tanneur, il n’a qu’un pas ou une semelle qui laisse penser que « la maison du tanneur » ainsi que « la rue des tanneries » pourraient être les derniers témoins d’une activité artisanale très importante pour notre village à cette époque. Prospère, sans doute, si on en juge par la qualité de la construction :