Quand l'étiquetage est très trompeur : J'ai été naïf !
"Tu n'oublies pas de prendre une pâte brisée. Prend la meilleure possible, une grande marque de préférence... " Mme PH a tant insisté sur la qualité que je prend le temps de choisir une fois devant le rayon. Bien placée en évidence, comme par hasard, mon regard est attiré par une étiquette mettant plus qu'en avant, le logo "bio".
Pour moi, sans doute victime d'intoxication, aucun doute possible, je ne peux pas trouver mieux. "Bio", c'est forcément ce qu'elle va préférer. Marque"Auchan" me gêne un peu, on sait bien que ce n'est pas une garantie mais "bio" l'emporte largement ! Je rentre donc très fier de moi...
Douche froide à l'arrivée ! "Tu t'es fait avoir comme un bleu" Rien que la composition, avec de l'huile de palme, l'alerte. " Mais "bio", ça ne pose pas de problèmes". " Ah oui, regarde !"
YUKA a parlé ! Moi qui suis convaincu par le numérique, je suis vaincu. Alors, il n'y a pas que l'étiquetage de la viande qui fasse l'objet d'un flou trompeur pour ne pas dire plus. Je découvre donc qu'il y a enfin des applications qui permettent de savoir enfin ce que valent les plats préparés ou les produits alimentaires transformés. Moi, je rêve de mieux. J'aimerai une application où tous les éléments que Mme PH veut nous éviter puisse apparaître en quelques secondes, sans devoir prendre une loupe pour les lire sur des étiquettes souvent à moitié cachées sous des plastiques peu transparents. J'en connais déjà pas mal, style "huile de palme", "sirop de fructose", tous les E2**. Leçon apprise au passage : Le "bio", une fois transformé, n'est pas gage de qualité et sécurité alimentaire. Bravo le marketing !
A ceux qui me disent que l'on ne va pas faire ses courses avec le smartphone, je répond que ce n'est pas comme cela que je pratique. Une fois que je suis sûr d'un produit, je ne change plus, le prix des concurrents n'est pas le moteur de mes choix. A l'inverse, si un produit est mauvais, je ne l'acheterai plus. On peut faire le diagnostic à la maison, une seule consommation ne mets pas forcément en péril. Par contre, cela veut dire que la course au prix bas, ce n'est pas un scoop, entraîne une course au médiocre. La comparaison de prix ne peut se faire qu'à qualité égale. Et c'est là, que le numérique intervient, en nous permettant de connaître les vraies valeurs...
Oui, je me suis fait avoir par le graphisme ! Bravo Mr Auchan, les autres ne font pas mieux. Dès que j'aurai réglé les problèmes de place sur mon téléphone, j'installe YUKA ! Le programme n'est pas parfait, loin s'en faut si j'en crois @tacite. Et oui, le problème est de savoir qui est derrière la start-up et comment fonctionne l'application...
Et ce qui m’agace moi c’est pas leur notation, au contraire, c’est qu’ils se vendent comme étant le « Wikipedia de l’alimentation » alors qu’ils ne font que réutiliser les données de la base citoyenne OpenFoodFacts à laquelle je contribue bénévolement depuis plus de 4 ans.
— Tacite (@TaciteData) 14 août 2018
Il faudrait une transparence des applications et que ce ne soit pas des opportunistes qui les exploitent. Cela pose le problème de la place d'un contrôle de l'état et de la fiabilité de données citoyennes, sans doute honnêtes dans la majorité des cas mais qui pourraient être manipulées par les transformateurs. Bref, il reste fort à faire...
Pour vous rassurer, je continue de faire les courses, une erreur ne m'arrêtera pas ! Même si j'aurais pu trouver là prétexte à m'en affranchir. Mais il faut dire, que j'achète de moins en moins de produits transformés. Je préfère mon boulanger, mon boucher, mon petit magasin de fruits et légumes, les fromages connus AOP plutôt que les industriels...
Les aliments simples, c'est peut être le plus simple et le plus sûr !