Glyphosate ou pas... Dur d'être paysan raisonnable...

Le débat fait rage, on va même noter le ministre de l'agriculture en fonction de sa prise de position sur le sujet.. Peut on renoncer à tous les pesticides d'un coup ? En partant de l'exemple de la parcelle travaillée ce matin, je donne MON point de vue qui reste un point de vue. Au regard de la passion qui entoure le débat, je m'attends à des réactions violentes, j'assume et je tenterai de répondre aux remarques raisonnables et respectueuses, ce qui n'est pas toujours le cas sur Internet !

La vidéo enregistrée sans notes est là !

Comments

[mimi1931]

Tout à fait d'accord avec toi. Si les produits chimiques avaient été utilisés avec modération, nous n'en serions pas là.

J'ai fait refaire ma pelouse. L'ancienne, couverte de liserons et de mauvaises herbes a été détruite par un herbicide. Il n'y avait pas d'autre solution. J'ai aussi badigeonné avec un pinceau, le tronc d'un bambou qui ressurgissait de chez mon voisin.

J'ai toujours pensé que ce n'était pas ces produits qui étaient dangereux, mais leur excès, comme mon voisin qui faisait crever tout ce que je plantais à 50 cm de la clôture. J'ai du mettre des panneaux.

Pour les antibiotiques, en tant qu'ancienne laborantine, j'ai pu observer l'excès de leur utilisation. Cela aurait du être réservé à des cas exceptionnels (comme pour la vache). En 1948, 100 unités de pénicilline faisaient des miracles. Il a fallu en utilisé 1.000, 10.000...1 million, puis découvrir une quantité d'autres antibiotiques qui ne font en général aucun effet, les microbes étant devenus résistants.

Hildegarde, ne t'inquiète pas pour l'hormone. La salive fait le même usage...et coûte moins cher. Je l'utilise pour mes boutures de rosiers.

[Hildegarde]

Je suis porté sur le bio et sur l'avenir de la planète et pourtant, sans pesticides (ou alternatives viables), zéro, je dis bon courage...

D'un autre coté, je pense que le glyphosate a été une arnaque. Il était vendu comme herbicide ne laissant aucun résidu, le machin magique "on arrose puis on plante sans danger", macache!



J'ai bien aimé votre vidéo.

Vous mentionnez vous sentir affecté par les propos entendus à la télé (?). Je pense qu'ils illustrent rarement votre cas. On dit "les agriculteurs" comme s'il s'agissait d'un bloc alors qu'entre l'éleveur de Toulon sur Arroux (par exemple!) et un grand céréalier américain, il y a beaucoup de différences.

Mais c'est vrai qu'il y a pas mal de ressenti des deux cotés, et que ça s'envenime. Certains média ayant intérêt à, pour faire le show. Des lobbies aussi, parce que ça défend leurs intérêt plutôt que de permettre une solution équilibrée.



Coté non-agriculteur, si je ronchonne contre un usage illimité de pesticide, en tant que particulier j'ai ponctuellement fait usage de fongicides, par exemple sur un vieil arbre que je souhaitais sauver. Un vieil arbre qui datait de mon enfance, auquel j'étais très attachée mais qu'un coup de vent avait rendu fragile (branche arrachée).

Une exception, comme votre vache qui a eu besoin d'un dose d'antibiotique suite à cette morsure de vipère. Et pas traitée systématiquement aux antibiotiques comme cela s'est fait à une époque dans certaines exploitations.

Pourtant coté particuliers, la chose est décidée. Nous avons de moins en moins droit aux pesticides, tout ça parce que certains ont estimés que tous les citoyens venus rêvent d'arroser leur jardin au glyphosate. Et j'en connais, mais ce ne sont pas des majorités. N'empêche, pour l'arbre cité plus haut, j'ai du taper dans reste de pot périmé, le produit n'étant plus en vente. Et quand ma mère a voulu faire des boutures et découvert que "l'hormone de bouturage" n'était plus en vente (pourquoi?), elle a été bien emmerdée...