Pour moi, ce sera vaccin ! Même si...
Je n’ose pas envisager ce qui se serait passé si Pasteur vivait aujourd’hui. Imaginez le tollé des médias, des réseaux sociaux en lisant ces quelques lignes « A partir de cerveaux d’animaux morts de la rage, Pasteur parvient à isoler, purifier et inactiver la souche de l’agent contagieux. En 1885, il met au point le premier vaccin humain à virus atténué. En l’occurrence, celui-ci est utilisé post-exposition (il est administré avec succès à un jeune berger mordu par un chien supposé enragé). … » Oser administrer à un jeune berger, un produit nouveau dont on ne connait pas les conséquences, issu d’un cadavre animal ! Aujourd’hui, il aurait de quoi en faire un scandale mondial ! Oui, mais à l’époque la rage sévissait, après une incubation longue après la morsure (30 à 45 jours chez l'Homme), la mort était quasi irréversible et horrible. Donc, on acceptait la prise de risques pour s’en sortir…
Ce faisant, il venait de faire faire à la médecine un progrès majeur !
Depuis, on n’ose plus rien faire sans un maximum de tests pour cerner les risques. Tout n’est pas parfait, j’en conviens et malheureusement plusieurs scandales impliquant des laboratoires ont nui gravement à la confiance qu’on peut leur accorder ! L’argent en jeu est trop important ! Mais personne ne peut nier que la médecine a fait d’énormes progrès depuis Pasteur, en prenant parfois des risques comme le montre l’histoire de la pénicilline ou plus récemment les tentatives de greffe de cœur artificiel !
Comme tout le monde en ce moment, je m’interroge sur la pertinence de se faire vacciner contre la COVID avec les nouveaux produits à ARN messager. Je fais partie de la 3è vague, donc il n’y a pas urgence à prendre une décision. Mon entourage médical est interrogatif donc je suis un peu suiveur. Mais une courte interview du Dr Deray, écoutée par hasard en laissant la télé allumée au moment de faire des papiers, m’a remis les idées en place ! Je retiens deux arguments : Un, la médecine évolue en permanence parce qu’elle innove en permanence. Il vaut mieux être soigné en 2020 qu’en 1950. Heureusement qu’on cherche, expérimente !!! Deux, une chose est évidente, « aucun laboratoire ne peut prendre le risque d’avoir un mort avec le vaccin contre la COVID, ce serait la faillite immédiate ! » Et d’ajouter : « L’agence européenne s’est donnée plusieurs semaines pour permettre à plusieurs centaines de chercheurs et d’experts d'avoir le temps d’éplucher les résultats des essais cliniques des candidats vaccins avant de les référencer. C’est rassurant et je préfère faire confiance aux vrais spécialistes … !»
Je me suis souvenu des week-ends vaccination au service militaire, le TABDT était costaux mais on a survécu ! En tant qu’éleveur, j’ai toujours pu vérifier et confirmer mes cours de biologie de troisième. La vaccination est la seule arme contre les virus ! Les antibiotiques sont efficaces contre les bactéries. Quand on est infecté par un virus, nos défenses sont fragilisées. Les bactéries peuvent alors en profiter donc on peut avoir besoin d’antibiotiques, mais ce n’est pas systématique. Comme d’anti-inflammatoires ou autres, pour limiter les autres conséquences des attaques virales ! Je simplifie sans doute trop mais c’est pour essayer de faire comprendre qu’on traite les conséquences et non les causes de la maladie. Il n’y a pas et il n’y aura pas de médicament contre la COVID, juste des « anti-complications ». Le débat sur « l’hydromachin » est surréaliste. Le mieux est donc de ne pas l’attraper ou de l’empêcher de nuire en s’immunisant par la vaccination. C’est ce que l’on fait couramment en élevage, soit en confinant les animaux soit en les vaccinant quand les vaccins existent et qu’un virus circule. Quand on n’en a pas, nous subissons. On voit le résultat avec la grippe aviaire ou la peste porcine… Ou la FCO quand on a arrêté de vacciner à grande échelle.
La seconde chose en agriculture, cultures et élevage confondus, c’est d’apprécier une décision d’utiliser les produits en estimant la notion bénéfices/risques. Le risque zéro n’existe pas en biologie. Aucun médicament, végétal ou médical (humain ou vétérinaire) ne présentera aucun risque de ne pas provoquer une réaction ou une complication ! Parce que, et c’est notre chance, nous sommes tous différents !!! Il nous faut l’assumer ! C’est la limite du principe de précaution. C’est ce qui fait les choux gras de ceux qui voient des complots partout puisqu’il suffit de montrer le cas à problème sans parler des millions d’autres qui n’ont pas de soucis. Donc, pour la vaccination, sorti des bavardages, c’est à chacun de juger du risque pris. Pour moi, c’est simple ; Je n’ai pas envie de jouer à la roulette russe le risque de me retrouver en réanimation, même si ce risque statistique est à priori faible ! Je n'ai pas envie non plus d'être vecteur du virus. Donc, les désagréments connus du vaccin ne pèsent pas lourds face à ce risque. J’estime que le bénéfice est bien supérieur aux risques. Je remarque que je ne me pose pas tant de questions quand je prends le volant de ma voiture !!! Et pour beaucoup d’autres choses…
En effet, j’en ai marre de ne plus voir mes petits-enfants depuis 9 mois ». Je ne supporte plus de devoir remplir une attestation, je suis inquiet de la tournure de notre démocratie vers une république des préfets… Je veux retrouver ma liberté ! Mais je ne peux le faire tant que le virus circule, je suis trop dépendant du comportement des autres… Donc, dès que l’agence européenne donnera son feu vert, j’attendrai avec impatience mon tour, quel que soit le type de vaccin !
Je dis bien européenne et non française, ma confiance n’est pas aveugle !