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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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23 août 2021

Avoir envie d’écrire sans savoir comment s’y prendre !

J’avoue avoir abandonné ce blog depuis quelques mois et ne pas en être fier. En réalité, j’ai envie d’écrire mais je ne sais pas comment le faire, ni comment relancer cet endroit…

La ou les raisons de cet abandon sont assez faciles à comprendre.

Le choix initial de « l’angle éditorial » (ça fait pompeux mais je n’ai pas d’autre définition) donné à ce blog était très simple en étant en activité, malgré quelques écarts : Parler positivement de mon métier sans nier les difficultés ! Un chalenge ces dernières années avec un élevage plutôt en grande souffrance. Cerise sur le gâteau, l’élevage est montré du doigt dans la société, taxé d’être une cause principale du réchauffement climatique ou de maltraitance animale sans discernement… En clair, relater d’un métier décrié par quelques-uns n’est pas toujours un exercice serein mais je savais de quoi parler !

La vraie raison de ma prise de recul est liée au passage à la retraite. J’ai changé de statut au sens où je veux relater des faits que je ne pratique plus ! Inconsciemment, c’est comme si je ressentais une certaine culpabilité à parler sans justifier de ma compétence à pouvoir le faire. Cela peut paraître surprenant après 50 années de pratique mais je crois qu’au fond de moi, il y a la crainte de voir mes successeurs ou mes ex-pairs dirent « Facile de dire quand on est plus au métier ! »

Reste aussi à assumer une autre part de ma vie : le mal-vivre du passage à la retraite ! Quelle est aujourd’hui ma part d’utilité à la société ? La crise COVID a contribué à ce questionnement avec le sentiment absurde porté par certains d’une génération sacrifiée, les jeunes, au profit d’une génération en danger, les anciens, lors des confinements ! Inconsciemment, je me considérais classé d’office dans la seconde catégorie, devenu boulet pour certains… Occultant d’un coup la contribution à la société en général pendant une carrière de vrai labeur, jamais reconnu à sa juste valeur !!! Là où j’aspirais à un repos mérité, je me retrouvais taxé d’oisiveté coûteuse pour la société, d’un statut brimant pour les jeunes générations…

Bref, j’ai mis des mois, dans ce contexte difficile, à trouver mon nouveau moi de retraité. Et aujourd’hui encore, il n’est pas complétement construit. Il faut dire que le contexte…

Car il y a d’autres raisons à mon absence ici, plus matérielles cette fois. D’abord un besoin physique d’être dans la nature ce qui m’éloigne du clavier. Si je n’élève plus, je cultive ! J’aurais voulu être plus dispo pour la famille mais la situation sanitaire nous a privé de rencontres physiques pendant des mois. Ma petite-fille ne nous connaissait pas et nous rattrapons seulement maintenant le retard grâce à la vaccination. Mon petit-fils se plaignait de ne plus pouvoir venir « à la ferme » ! Le besoin aussi de s’éloigner de cette ferme, avec des projets de sorties en camping-car par exemple, que les confinements ont bloqués… Tout comme le fait de vivre avec une épouse restée active donc ayant ses propres contraintes primant, fort justement, sur le reste !!!!

On ne construit pas une nouvelle vie en quelques semaines. Être paysan, c’est être disponible à sa ferme à 100 % pour le cas où ! En arrêtant, cela crée un vide ! Que l’on compense lentement, avec de nouvelles activités que l’on pratique à son rythme et cela est vraiment super bénéfique. Mes proches sont surpris par ma capacité de bricoleur. Il faut dire que je ne prenais pas le temps avant, toujours dans l’urgence…

Voilà mes états d’âme exposés, reste à redéfinir une nouvelle ligne directrice pour écrire ici. Je vais donc me chercher pendant quelques billets en alternant les sujets, entre ce que je vis et fais, ce que je ressens et ce qui forge mon opinion sur d’autres sujets… Et sans aucun doute, quelques « avis » sur l’élevage, on ne se refait pas…   

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Commentaires
P
Merci. Perso, je préfère les conditions (pour l'élevage) de cette année à celles de l'année de mon départ en retraite... Des récoltes plus complexes certes mais de l'herbe à gogo et des animaux en "état" sans complémentation ! Mais c'est très compliqué voir catastrophique pour bon nombre d'autres productions...
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J
Heureux de lire à nouveau également.<br /> <br /> J'espère que vous retrouverez votre place de retraité et qu'elle vous conviendra.<br /> <br /> Au vu des conditions climatiques, je ne suis pas sûr que la vie d'éleveur soit tranquille cette année... <br /> <br /> À vous lire !
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M
Jeune agriculteur en Belgique, je vous lis avec attention depuis des années !<br /> <br /> <br /> <br /> J'apprécie particulièrement vos billets sur le travail autrefois, je pense que ce sujet est assez vaste pour susciter chez vous quelques nouveaux billets ! <br /> <br /> <br /> <br /> Ces sujets risquent moins de créer de polémiques si c'est votre crainte. De plus, il est toujours utile de se remémorer les particularités du travail autrefois, afin de relativiser les difficultés actuelles :) <br /> <br /> <br /> <br /> Bonne continuation !
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P
Merci de ce mot gentil. Je partage le propos...
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H
Heureux de vous relire. Je commençais à m'inquiéter.<br /> <br /> La transition de la retraite peut parfois mal se passer. On quitte une vie très active avec un rôle social et on passe à un autre rythme où il faut se trouver un autre rôle social.<br /> <br /> J'espère que vous irez bien.<br /> <br /> Ravi de vous lire en tout cas.
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