Initiation au camping-car…
Nous avons repoussé l’achat d’un camping-car à ma retraite. Le manque de disponibilité pour s’absenter de mon côté oblige ! Mais pour se faire une idée auparavant, nous en avons loué… Heureusement ! Ne voulant pas sacrifier notre confort, nous avons commencé par un « très grand ». Ce fut une belle expérience ! On a de la place à l’intérieur, certes, mais on prend de la place sur les routes. Nous avons donc connu quelques difficultés sur les petites routes. Or ce sont celles-ci qui nous intéressent. Nous sommes passés ensuite aux essais de fourgons. Bien que moins spacieux, ils ont un équipement complet et sont plus faciles à conduire. Par contre, c’est un moment de vérité pour l’entente d’un couple. Il est quasi impossible de se croiser, donc il faut bien se coordonner. Si on cuisine par exemple, on bloque l’accès à l’arrière ou à l’avant selon où on se situe. Mettre le couvert pour l’un tandis que l’autre s’occupe des casseroles est un exercice de haut style. Et oui, c’est un art de vivre qui rapproche. Pour le reste, c’est très bien fait et très confortable. C’est donc vers ce type de véhicule que s’est porté notre choix final…
Depuis, une autre raison nous conforte d’avoir attendu pour l’achat. Il faut avoir beaucoup de temps disponible. Il vaut mieux partir par beau temps pour vraiment profiter du concept sinon, cela tourne vite à une vie en cage ! Par contre, dès que l’on peut sortir la table et les fauteuils d’extérieur, le jardin peut devenir infini. Avec un été pourri comme cette année, soit vous pouvez partir la bonne semaine donc choisir celle-ci au dernier moment, soit vous partez en faisant des tonnes de kilomètres pour chercher le soleil… Auquel cas, au moins pour nous, vous perdez le principal intérêt du concept à savoir de prendre son temps pour découvrir… Cela ne pouvait pas convenir du temps de mon activité agricole, où météo ensoleillée veut dire récolte !!!
Comment voyageons-nous ? Bien sûr, il y a le rêve du grand voyage, d’un ou deux mois, à l’autre bout de notre continent… Il ne sera possible qu’à la retraite de Madame. En attendant, nous expérimentons une autre forme qui nous comble. Après consultation météo, nous faisons entre 100 et 200 kms puis nous nous « posons ». Nous restons ensuite très rarement deux soirs de suite au même endroit, mais nous pratiquons des petits bonds d’une vingtaine de kilomètres. On « écume » ainsi toutes les activités proposées, du moins celles que l’on détecte et qui nous délectent ! Nous n’avons pas de plan de route déterminé et allons au gré du vent, à notre rythme. Si nous arrivons trop tard pour visiter un site, un musée ou pratiquer une activité, on se pose et on le fait le lendemain !
Premiers constats de nos pérégrinations, il n’y a pas besoin de faire des milliers de kilomètres pour être dépaysé ou découvrir des sites merveilleux. La France offre des ressources infinies et très inattendues… Le monde agricole n’y est pas étranger !