fièvre catastrophe, résistance
Nous sommes comme le village d'Asterix... Le virus continu sa campagne, sa progression est plus lente... Sachant qu'il faut entre 5 et 20 jours d'incubation, une semaine pour avoir les résultats d'analyse, sa progression, malgré les gelées légères des 3 derniers jours, va durer encore un peu .
Sur la carte, le jaune, signe de la nouvelle détection de la maladie, nous encercle de plus en plus...
Tous les points rouges symbolisent des exploitations où la maladie est confirmée...On en est à 5921.
Côté commerce, je ne reviens pas sur ce que j'ai écris cette semaine. Les commerçants en bestiaux commencent à être asphyxiés, les personnels sont au chômage technique depuis un mois, et plusieurs ont d'énormes problèmes financiers car les échéances continuent de tomber !
Par contre, comme me le faisait remarquer un collègue, dès que le commerce repartira, ils ne seront plus en première ligne des perdants. Outre les "coups commerciaux" qu'ils ne manqueront pas, ils prennent une marge fixe par animal, ce qui est normal. Pour le moment, les animaux sont bloqués, donc ils n'ont plus de disponibilités financières. Mais ces animaux sortiront un jour et ils retrouveront à ce moment là, leur marge fixe, tandis que l'éleveur qui nourrit en attendant, assumera seul, la chute des cours donc la perte financière par animal...
C'est pour cela que tout le monde a intérêt ici à un déblocage rapide de la situation. Et pussent ils comprendre ( tous nos prestataires de services, fournisseurs et marchands... ) que l'opportunisme d'une situation de crise pour faire des affaires, pourrait être destructrice pour l'avenir !
En termes clairs, si on vend à 30 ou 40 % de moins que les 3 dernières années, les conséquences dans les fermes seront énormes ! Et à trop laisser d'éleveurs sur le carreau, on pourrait se retrouver avec des cessassions d'activités qui détruiraient toute l'économie locale de l'élevage... Tout le monde a donc intérêt à ce que les cours se tiennent !
Espérons que tout le monde raison gardera ! Et saura rester solidaire ! Les réflexions de mon réparateur de matériel me font peur, a t'il compris que je ne peux acheter que si j'ai de l'argent ? Il ne s'imagine tout de même pas que le temps où le travail des femmes à l'extérieur servait en cas de besoin à boucher les trous de la ferme, ait encore cours... Elles nous demanderont de rendre des comptes ... Fort justement....