Maîs et maîs

En regardant par la fenêtre chez Drine, je me suis dit que j'avais probablement fait les bons choix il y a 15 ans. Nos sols sont peu profonds, assez pauvres, non argileux... De ce fait, ils sont sujet à sécheresse et dès qu'il ne pleut pas pendant 15 jours, on se retrouve vite en difficulté.....

Le modèle de développement des années 70 en élevage passait par la culture du maîs. Cette plante procure un aliment conséquent, riche en énergie avec des volumes qui garantissent la rumination des ruminants !!! Enfin, cela est vrai quand les conditions climatiques sont adéquates....C'est à dire qu'il y a un été régulièrement arrosé et un printemps dont les températures sont douces pour une levée régulière...

Mais avec un printemps froid et un mois de juin fortement déficitaire en pluie, tout est compromis....Et la fréquence de ces excès climatiques va en augmentant avec le réchauffement climatique...Résultat; dès les années 90, j'étais arrivé à la conclusion que cette plante " tropicale au départ" si elle n'est pas irriguée, n'a pas des rendements assez réguliers pour garantir mon système fourrager....

J'avais fait un mémoire de fin d'étude sur l'irrigation donc j'ai essayé d'étudier en transposant la possibilité d'arroser avec un voisin.... Quand j'ai additionné les investissements ...Je suis parvenu à la conclusion qu'(il fallait pour amortir faire d'autres cultures irriguées....Et vite la tentation serait d'arroser des prés mais on sait que cela est source de gouffre finacier et à part sur de la luzerne... Sauf que la luzerne ici, elle ne pousse pas car sur le granit, les ph sont trop acides... Donc, nous avons renoncés...Et bien nous en a pris car les années sèches, la rivière ne tient pas le coup et nous aurions eu des interdictions de prélever au moment où nous en aurions eu le plus besoin...

Alors, j'ai fait d'autres choix qui si je calcule les prix de revient sont beaucoup plus avantageux mais qui vont à l'encontre du toujours plus d'animaux, tout dépend comment on aborde le problème de la productivité....par hectare, par unité de travail , par animal ...???? Pas facile de changer de modèle de développement, surtout que ce qui vaut ici ne vaut pas à 20 kms...

Donc, par la fenêtre de Drine:

( Tu me pardonnes de t'avoir piqué ta photo...Mais tu n'as pas de mail !!!! Je me fais tout petit !!!)

Alors qu'ici :

Mes photos date d'hier soir, il y avait un orage...

Drine, quand tu parles de mauvais temps, tu comprends pourquoi je te demande pour qui !!!! Sourire. J'ai choisi la parcelle au hasard, elles sont toutes pareilles....

Et ici, est il raisonnable de persister dans une système aussi aléatoire ????

Comments

[paysanheureux]

Risquer oui, mais ne pas toujours demander à la société de prendre en charge tous les échecs !

[Irisia]

Peut-être "qu'être paysan", c'est garder une part de rêve, donner à la nature sa chance... et oui parfois, ça ne marche pas, alors on essaie autre chose...

[paysanheureux]

On imagine que les cieux seront plus favorables....

[valentine]

Trop dur avec toi même. En plus l'imbécile n'est pas celui que l'on croit en général...

Chaque jour a son lot de connaissances et de.... défaillance... Grand sourire...

Question maïs : allez le ridicule ne tue pas!
Mais pourquoi ils s'entêtent à cultiver du maïs si ça pousse pas? Non parssssekkke à cette vitesse là, ils vont le ramasser à Noël leur maïs...

[paysanheureux]

Merci pour la photo, je voulais profiter d'Internet pour "comparer" des situations à l'autre bout de la France....La chaleur a cloué les maîs sur place ! Je l'ai mal écrit, mais cette culture dans nos terrain ne me parait pas adaptée , alors qu' 20 kms, ils ont des résultats super...Sortir des stéréotypes !
Je suis un vrai bourriquet et j'assume..J'ai cherché ton mail sur ton blog et je n'ai jamais pensé aux commentaires .. Imbécile, on ne se refait pas...