Changement climatique : Etudier des températures de notre environnement et observer !

Je n’aborderai pas le changement climatique ou le bien-être animal par de grandes théories fumeuses mais par des observations et de petites mesures concrètes qui généralisées ont une réelle efficacité…

En voyant ce tweet, pas besoin de grands discours ! Ma première réaction a été de me féliciter de vivre à la campagne. En cas de températures élevées, l’ombre de notre marronnier, sur le côté nord de notre maison est un havre naturel de fraîcheur. C’est un avis unanime tant chez nos enfants que chez nos amis !

Pour en revenir aux deux photos, particulièrement explicites, je me suis tout de suite fait la réflexion qu’il sera bien difficile d’adapter des métropoles entières sans « pousser pas mal de murs ». Ou alors, il faut qu’elles s’étendent encore plus au détriment des surfaces agricoles et naturelles. Je me demande s’il est raisonnable de prétendre faire passer, de la photo du haut à celle du bas, des villes entières, mis à part les quartiers nouveaux pour hyper favorisés. De plus, c’est complétement incompatible avec les dernières lois de « densification » des centres villes. Je crois que je reviendrai sur le sujet qui pose la vraie question : La grande ville, est-elle la seule solution d’avenir ?

Ce type de mesures thermiques pourrait s’appliquer presque partout.

Avant de passer dans un prochain billet aux conséquences dans nos élevages, je voudrais faire quelques remarques simples. Qui se souvient que les routes nationales étaient bordées d'arbres, plantés à interval régulier? Nos anciens n’avaient pas de caméras thermiques mais étaient observateurs ! Tous ces arbres ont disparu à l‘avènement de l’automobile et des accidents de la route. Il est plus simple et moins coûteux de tout raser que d’intégrer des protections ou les décaler… Du coup, des millions de m2 d’asphalte reflètent les rayons du soleil sans entrave. Idem le long des canaux. J’avais été émerveillé par une balade sur les berges du canal du midi il y a quelques dizaines d’années. Mais nos anciens ont commis une erreur avec la monoculture de platanes, une maladie les a décimé.  Ont-ils été remplacé arbre pour arbre ? En terme d’évaporation, dans cette région régulièrement déficitaire en eau, cela doit avoir une incidence…

En revenant sur le tweet quelques jours plus tard, je me suis souvenu d’un article de la France agricole qui évoquait la taille et la nature des arbres à mettre en place pour les élevages de poules en plein-air. Il y était question d’écarts de température conséquents entre sol nu, sol à l’ombre et feuillage… Pour compliquer, il semble que les espèces d’arbres n’aient pas les mêmes effets de l’une à l’autre. J’ai toujours entendu dire dans ma famille que l’ombre de noyer est dangereuse au sens où elle est peu filtrante des rayons du soleil. Concrètement, mes parents nous imposaient le port d’un chapeau si on jouait sous un noyer ! Je crois que les bretons travaillent le sujet et semblent privilégier pour les poules le pommier. Outre le calva potentiel, sa taille et sa fragilité éloignent les rapaces, donc les prédateurs des poules, qui ne peuvent pas se poser.

Au regard de la photo du bas, les arbres semblent mettre en place une fonction « brumisateur » pour se protéger en cas de canicule. Bien sûr, cela doit dépendre des réserves en eau des sols nourrissants ces arbres. Cela fait donc appel aux notions très complexes de capillarité et circulation de l’eau dans les sols ! Ici, c’est un défi de trouver les « filets » d’eau en profondeur et certaines sources ne répondent à aucune loi normale d’écoulement des eaux. En fait, il faut observer et il faudrait noter les emplacements des arbres qui semblent le mieux résister en période de canicule. Certaines espèces ont littéralement cramées après ces dernières années de sécheresse. Peu de charmes ont résistés, ce qui me surprend plus que le sort des frênes plus prévisible ! Enfin, j’ai été surpris du nombre d’arbres en grande souffrance dans la Creuse, des chênes en particulier !

Ces remarques avant d’aborder l’application de tout cela en élevage plein air, un enjeu majeur !

Comments

[Youpi]

J'ai entendu dire que les grandes routes étaient très aimées des rapaces en été. Raison? La chaleur produite crée des colonnes d'air montant qui leur servent d’ascenseurs gratis.

Merci pour l'info sur les noyers. J'avais toujours entendu dire que l'ombre des noyers était dangereuse mais on ne m'avait jamais dis pourquoi et je commençais à en douter.

[mimi1931]

Le circuit de l'eau est pour moi un grand mystère et je ne trouve personne de qualifié pour m'expliquer.

Les hyper marchés, les zones industrielles et les autoroutes représentent beaucoup de bitume. Il m'est arrivée de chercher les évacuations sur les parkings. Je suppose que l'eau va gagner les rivières par évacuation dans des buses, provoquant des inondations en aval au dépends des nappes. Sais-tu quelque chose?