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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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21 septembre 2006

solidarité avec ostréiculteurs

Vous pouvez vous demander pourquoi j'exprime aujourd'hui cette solidarité. Tout simplement parce que la vitesse du traitement de l'information plonge dans l'oubli un secteur qui va payer très cher les excès de précaution du directeur de la santé en France.

J'ai compris qu'on injecte à 3 souris, l'équivalent  de 1000 huîtres pour un homme. Si la mortalité dépasse 2 souris à 24 heures, on considère qu'il y a danger! Il faut bien un repère, celui là est barbare ( je défie quelque énarque de supporter 1000 huîtres ....). Les ostréiculteurs ont dans un premier temps mis en évidence l' extrème précaution du test, donc ses limites. Mais, à défaut de méthodes plus scientifiques et malgrè l'absurdité du truc, ( un test à l'équivalent de 100 huîtres serait plus raisonnable??? ) on doit admettre l'interdiction de consommation et mise en marché au nom du principe de précaution.

Là où on sombre dans la paranoïa d'adjudant de caserne, c'est quand le directeur de la santé, sentant le ridicule de la situation et le risque de perdre la face aux yeux de l'opinion, pour soutenir le préfet publie 2 communiqués de presse, un sur le site du ministère de la santé, un sur celui de l'agriculture, assurant que 2 décès sont suspects : Les 2 personnes auraient consommés des huîtres!

Paranoïa : En un instant, les ostréiculteurs sont devenus des empoisonneurs. Toutes les huîtres, quelque soit les bassins de production sont suspectes. On fait croire qu'il y a des gens sérieux à Paris qui maîtrisent tout et des gens de terrain uniquement motivés par le gain et l'argent qui font n'importe quoi!

Un responsable digne de ce nom devrait faire la part des choses. Malgrè la grogne légitime, si sa conviction profonde est de protéger par ce moyen, contre vents et marées, il doit tenir l'interdiction! Mais jamais se servir ou créer de fausse information ! Car dans le cas présent, alors que le réseau de surveillance médical n'a rien décelé d'anormal chez les malades humains, trouver comme cela 2 cas est bizarre. Et affoler tout le monde sans attendre les résultats des analyses et autopsies est une fausse très grave !

Je pense à tous ceux qui travaillent avec du vivant ! Alors que nous produisons en France, sans doute les produits alimentaires les plus sécurisés du monde en terme sanitaire, ce comportement irréponsable met tout par terre. Comme pour l'ESB, la dioxine, la grippe aviaire, ... la consommation d'huîtres va baisser de 30 %, il faudra du temps pour remonter la pente, des familles qui vivent de cette production devront se serrer la ceinture, certains démissionnneront....Le directeur fier de sa politique lui, ne sera jamais pénalisé de ses erreurs, il sera même décoré ! Et son salaire ne sera pas affecté par ses bêtises alors que le revenu de ceux qui paieront ne sera jamais compensé contrairement aux affirmations !

Cela pose des questions de fond:

Pourra t'on encore produire dans notre pays ? Le pire est que dans ces cas là, le report de consommation se fait vers de productions importées qui elles ne présentent pas toutes les même garanties ! On le voit avec le riz....

Nous pouvons être à nouveau dans le coeur du cyclone en viande rouge, bientôt, du moins je le crains! Je m'interroge sur les excès de la transparence quand elle devient une arme et un moyen. Arme pour détruire, il suffit de "polluer" même fictivement une production pour la mettre en l'air !Moyen, quand on utilise des informations non avérées scientifiquement pour générer de la peur et l'utiliser à des fins politiques ou financières...

Un récent article d'un professeur dans le monde dénonçait l'utilisation de la grippe aviaire comme épouvantail par certaines structures internationales chargées de la santé ! Elles voyaient leurs financements contestés .... Quel redressement !

J'attends les résultats des analyses de la deuxième mort suspecte à Arcachon ! Je les espère négatifs. Mais quoiqu'ils soient, manger des huîtres puisque depuis les souris ne meurent plus.

Je me sens seul ici, au milieu de mes prés et démuni face à ces orages médiatiques qui peuvent m'anéantir en un instant.... Médias, comment garder raison sur ces dossiers ? Pourquoi cultiver systématiquement dans le traitement de l'information le sentiment d'insécurité (au sens large) ? Ne peut on pas inverser les choses et les ramener à leur juste valeur ?

Il est vrai que les hommes politiques y trouvent leurs principaux arguments de campagne ! Tout n'est pas parfait dans notre société, mais notre génération n'a jamais connu ni guerre, ni pénurie...

Alors, l'homme peut il vivre sans peurs ?

Doit il se les créer ?

Ce billet restera confidenciel, lu par quelques bloggeurs sympas...Merci à vous de votre patience! Comment toucher les cercles parisiens quand on est petits provinciaux ?

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Commentaires
P
Mais tu as raison , bravo. Le principal est le vin blanc pour accompagner !
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V
OUI une douzaine, ben voyez, j'suis pas morte !!!! Enfin pour le moment... Faut dire qu'elles m'ont été gentiment ramenées par ma mère qui était en vacances en méditerranée, de l'étang de Thau je pense, pas du bassin d'arcachon, mais même si elles venaient de la-bas, ben j'en aurais quand même mangé. Merci maman!!!! Et merci à Mister qui les a ouverte (mais ça j'sais faire aussi!!!).
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P
1 ere fois, c'est très peu et formidable !!!
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R
PH, le souvenir du cri du cochon reste gravé dans ma mémoire, même si c'est un moment dont je garde un souvenir ému... ma grand mère maternelle venait passer la journée du lendemain avec sa soeur... pour aider... et nous faisions ça dans la vieille maison désafectée où était né mon père (et que je rêve de reconvertir en ce que tu sais)...<br /> Et ça sentait bon, dans cette pièce au cantou... quand les boudins aux châtaignes cuisaient. c'est une spécialité d'ici, ça... et c'est booooon !!!!!<br /> Ohh, souvenir nostalgique... auquel je repense à chaque fois que mon nez croise un pot de "quatre épices"...<br /> Grand sourire rêveur... l'enfance à la campagne n'avait pas QUE des mauvais côtés, tiens... finalement ! Première vraie fois que je me promène sur ton blog et que je pense à un souvenir heureux...<br /> chouette alors !!!!
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P
Normalement oui! Mais le souvenir du jour du cochon reste dans les meilleurs...Et je ne suis pas sûr qu'en terme sanitaire, c'était si ignoble que certains le laissent croire !
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