/https%3A%2F%2Fprofilepics.canalblog.com%2Fprofilepics%2F6%2F7%2F67716.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F66%2F72%2F80491%2F95799271_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
Corrida façon charolaise
D'un côté, un petit bonhomme de 1 m 73, 80 kilos ! Du muscle bien sûr, mais un léger embonpoint au niveau de la ceinture, effet de l'âge sans doute... Pas de prise de substances interdites, du coup une capacité à courir le 100 m qui ne doit pas dépasser les 20 secondes aujourd'hui !
De l'autre plus d'une tonne, ayant bénéficié d'une repousse d'herbe exceptionnelle cette fin d'année. Je ne sais pas sa taille , je le vois un peu lourd , en pleine forme. Il a eu le temps de se refaire une santé après la saison des saillies...
Imaginez la scène : j'ai rentré le troupeau qui pâturait dans les prés derrière la maison. Attiré par le bruit, curieux de la scène, et soucieux de protéger ses propres vaches, il s'est approché de la barrière donnant dans la cour. Je n'utilise plus cette barrière pour les mouvements d'animaux. La cour, signifie pour eux ; confinement et fin de la liberté. De plus, lorsqu'un gros troupeau traverse l'espace que je partage avec Madame PH, avec mes parents et avec nos visiteurs, je suis toujours un peu gêné. Les vaches ont la fâcheuse habitude de marquer leur passage avec de magnifiques bouses qu'il faut ensuite éviter avec les voitures ou pire les talons aiguilles! Vaches et miss ne font pas toujours bon ménage ! Et pour la paix de celui-ci, je fais des efforts pour limiter au maximum ces mouvements quelque peu salissants et odorants.
Donc mon animal a surveillé mon travail pour s'assurer qu'aucun prétendant à sa suprêmatie ne vienne perturber le calme de son pré. Comme j'ai terminé, qu'il est deux heures et que je n'ai encore pas mangé, je me dirige tranquillement vers la maison. En le voyant brouter seul, si près de la barrière, puisqu'il faut que je le sépare de ses vaches, il me vient à l'idée de le faire immédiatement. Sans qu'il ne bronche , je mets en place mes barrières afin de le mettre dans le pré derrière où viendront le rejoindre ses deux compères dans quelques jours. Cette manœuvre ne permettrait d'éviter pas mal de soucis.
Je contourne l'animal, il a tellement plu que je ne peux prendre la moto. Me voici à égalité avec lui, enfin pas tout à fait, puisque lui a quatre pattes et moi deux. Je commence à élever la voix et doucement je le repousse en direction de la sortie. Il me regarde, se soumet dans un premier temps, commence à avancer, tente un premier crochet que je contrecarre immédiatement... Puis un second que je maîtrise à nouveau. Il s'arrête, relève la tête, regarde où se trouvent ses vaches et sur mes injonctions, repart de l'avant en accélérant de plus en plus. J'ai compris son plan ! « Je pars dans la bonne direction, en incurvant de plus en plus ma course et en accélérant ». Je fulmine, j'accélère moi aussi, je sprint pour lui couper sa trajectoire, j'ai presque réussi quand avec une souplesse qui a chaque fois me laisse béat d'admiration, alors que ces pattes s'enfoncent de 20 cm dans la prairie, il fait un crochet que je ne peux contrer et me mets hors course. Et il s'arrête rapidement, me regarde comme si de rien n'était...
Je change de tactique. Je pars chercher un sceau de farine et revient. Il n'a pas bougé. Il dédaigne complètement la nourriture proposée. Le même manège se reproduit. Cette fois, il me prend de vitesse et décide de passer quoi qu'il advienne dans les 5 m qui nous séparent de la clôture. Je suis à nouveau battu, il a accéléré juste ce qu'il faut... Je serai joueur de foot, dans ce cas, je tâclerai, même si c'est interdit, mon adversaire. Mais là , il pèse peut-être 1100 kilos, je suis bien petit pour tenter de le maîtriser de la sorte. Je renonce, je l'aurai demain en le faisant passer par sa barrière habituelle. Mais une vache a aperçu le sceau ! Et elle, elle ne se pose pas de questions. Elle se précipite, sans réfléchir, seule la gourmandise la guide. Et je suis obligé de me fâcher très fort pour éviter qu'elle ne prenne la poudre d'escampette...
La morale de cette histoire : il y a bien une différence entre le caractère masculin et le caractère féminin ! On verra l'année prochaine !(sourire)
Quant à mon taureau, puisque c'est de lui dont il s'agit, il ne s’est même pas éloigné ensuite, sûr de sa supériorité que je vais m'employer dès demain à contrecarrer. En effet, si il prend le dessus, je ne pourrais plus le contenir.
PS : je suis obligé de rentrer les troupeaux, il a trop plu, regardez dès qu'il reste au même endroit ! C’est l’hiver pour PH !
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)