Les dimanches de juin...
Je n'aurai pas eu de repos dominical en juin. Tous les week-end, il a fallu bosser. Les trois premiers, le beau temps annoncé, exceptionnel, étaient foins à fond. Éprouvants, usants, je pensais faire un peu relâche ce dernier dimanche, après les soins journaliers aux animaux.
Peine perdue ! Très gentiment, "Nat" m'a prévenu que des animaux se baladaient là où il ne fallait pas, risquant d'aller sur la route. Avec la sécheresse, les vaches et génisses cherchent du vert. Il n'en reste que dans les haies. Feuilles de frêne, de verne, de charme et autres les attirent. Elles s'avancent et couchent les fils. Les clôtures électriques pincent moins. De plus les ronces ne souffrent pas du sec. Faisant contact suite au vent violent des orages, avec le peu de pluie qui est tombée, elles perdent toute efficacité. Du coup, les bêtes avancent. J'ai donc passé toute la matinée à réparer ! Avec la débroussailleuse à dos, j'ai taillé 500 m de haies... Je suis rentré avec un bon mal de dos.
Il faut dire que cette semaine a été folle. J'ai creusé et bétonné seuls les fonds de dés de hangar. 25 tonnes de béton au minimum en deux jours !!! Chacun fait le sport qu'il peut. Il faut dire que le hangar est prévu pour stocker le foin qui est déjà pressé!!! Inutile de vous dire que je le suis tout autant.
Mais au milieu de ce rythme fou, j'ai surpris un beau spectacle. Une perdrix avait un drôle de comportement. J'ai stoppé le C15. A peine visibles, à ses pieds, de minuscules perdreaux. J'ai laissé faire la mère pour les rassembler et les éloigner. Voilà 5 ans que je n'avais pas vu un tel spectacle. La dernière fois, quelques minutes après avoir vu une telle compagnie, les corbeaux l'avaient attaqué. Je n'avais plus revu de perdreaux ensuite. Là, j'espère que la compagnie parviendra à survivre. Comme j'ai repéré au moins 3 couples de perdrix au printemps, alors que je n'en avais vu aucune ces dernières années, j'espère leur retour définitif. Et je m'interroge sur ce retour. L'agriculture est accusée de tous les maux. Dans mon cas, je n'ai absolument rien changé à ma façon d'exploiter. Pourquoi avaient elles disparues, pourquoi sont elles revenues ? Je suis convaincu que l'explication se trouve ailleurs que dans l'exploitation de ma ferme. Maladies propres ?