Vivre avec dame nature...
Les tragiques événements du sud de la France nous rappellent que dame nature est parfois très dangereuse. 4 morts horribles par noyade, nous sommes pourtant au XXI è siècle ! J'ai une pensée sincère pour tous ces gens qui voient leur vie détruite, je pense aux proches des disparus. Je pense également à tous ceux qui doivent nettoyer une nouvelle fois leurs habitations ou leurs entreprises... Quand à mes collègues, des vignerons ou des maraîchers, j'imagine la lassitude de voir des récoltes détruites, des parcelles à nettoyer...
Beaucoup de choses aujourd'hui dans notre journal local. D'abord, un compte rendu rapide de la présentation des comptes des exploitations d'élevage hier, élaboré et présenté par les centres de gestion. Je vous laisse découvrir les chiffres. Une nouvelle fois, on plonge. Je sais que nous ne sommes pas les seuls et que beaucoup de secteurs économiques sont à la pelle. Je veux juste faire remarquer que j'ai déjà évoqué le problème, par anticipation en quelque sorte. En fait, avec quelques indicateurs, un paysan perçoit les évolutions en temps réel. La présentation qui a été faite confirme malheureusement cette dégringolade. Je ne peux que répéter que nous subissons dans nos fermes, puisque nous ne sommes pas maîtres des cours des animaux. Quand je vois la chute abyssale du prix des vaches "P", des vaches laitières, je ne trouve pas qu'une explication : L'embargo russe provoque des replis sur les marchés européens.
Inutile de répéter encore et encore que les charges flambent ! Cette situation doit profiter à certains ? Pour me consoler de cette situation difficile, ces chiffres me rappellent que je ne suis pas le seul éleveur à ramer. Il est vrai que, seuls dans nos fermes, nous nous demandons parfois si on n'est pas mauvais professionnellement. La déprime n'est jamais loin si on reste isolés...
D'où le besoin de parler ou d'écrire. Deux autres articles sont parus dans le cahier local. Je pense que les lecteurs assidus vont reconnaître. Je ne veux pas paraître me vanter, je vous laisse donc lire ! Mais je remercie sincèrement la journaliste qui a pris le temps de m'écouter, avec un PH tour malheureusement boueux... On ne choisit pas la météo ; dame nature...