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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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21 décembre 2015

Journée éreintante

La journée s'est conclue par le vêlage d'une génisse, me privant d'une réunion... Je stresse car cette année, les génisses nécessitent des interventions musclées ! Pas question de relâcher la garde et même avec une surveillance très serrée, ça casse quand même... Bon ce soir, ce fut un vêlage facile, enfin.

La mâtinée s'est déroulée sur les chapeaux de roue. Le rythme d'hiver est exigeant en temps. Cela se complique quand un appel imprévu arrive pour savoir si mes broutards pourraient convenir pour un départ demain matin. Il faut accélérer, surtout quand les gaillards sont dehors. Je les ai sortis du pré, puis pesés et triés en fonction des poids puisque tous ne partiront pas. Bien sûr, cela bouleverse mes plans d'occupation des bâtiments et il m'a fallu m'adapter en catastrophe puis refaire les lots cet après midi avec ceux déjà rentrés. Cela a donc été la course toute la journée, comme pendant une journée de foin par exemple. Mais cela se voit moins.

Pas question de laisser passer l'occasion de vendre, après des semaines d'attente, aorès la vaccination FCO et des cours en baisse conséquente. Il faut faire de la place et optimiser les rations pour tenter de passer l'hiver en évitant d'acheter de l'aliment ! J'ai donc accepté le défi, on verra ce que cela donne au moment de recevoir la facture... Ceux qui partent ont été au pré jusqu'à maintenant et ont super bien profités. De quoi remettre une nouvelle fois en cause la conduite des troupeaux, surtout avec ces temps doux et humides car nous sommes dans la zone où le brouillard se lève peu depuis deux semaines. Plus cela va, plus j'aimerai innover avec mes bâtiments d'élevage. Pour ce lot, je n'ai pas consommé une seule botte de paille en litière, tandis que pour celui qui est en stabul... Le poids est une chose, le prix de revient du kilo produit en est une autre.

Au passage, sur la route en allant chez les vétérinaires ce matin :

aigrettes-perchées

Elles étaient perchées au bord de la rivière, guettant peut être quelque poisson.

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Commentaires
A
J'avais lu un résumé sur Twitter et pas vu que tu avais fait un article .La course, toujours la course .Je pense que "les foins " c'est nettement moins épuisant pour vous La FCO a été une belle cata .<br /> <br /> Courage PH ainsi qu'à tous les paysans qui passent par ton blog. Vous êtes tous dans la même galère .<br /> <br /> Que ta photo est jolie!
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F
Tout se bouscule!! <br /> <br /> Comme tu dis, ça se voit moins que les foins mais c'est bien plus physique, fatigant et tout aussi crucial..<br /> <br /> Ici, on n'ose même plus regarder le cours des broutards... Ta façon de les conduire sera sans doute gagnante, je l'espère...
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