un instant de répit...

Jeudi : Je croise plusieurs amis ! Pour l'un, il comprend en arrivant dans la cour que nous n'avons pas eu une goutte de pluie ! Lorsque je lui demande combien de mm sont tombés ces derniers jours, il n'ose pas répondre de peur de me faire de la peine ! La scène se renouvelle le soir avec un autre ami qui ne m'en dira pas plus, il semble qu'il y ait eu plus de 60 mm...

Ce même soir, en rentrant d' Autun, je trouve une chaussée humide à la sortie d'Etang. Je m'en félicite pour Bernard, me disant en passant devant le panneau de "Vernois" que même si ce n'est pas énorme cela ne fait pas de mal ! La chaussée reste aussi humide les kilomètres suivant ! Plus j'avance, plus l'espoir renaît... j'imagine tous les couloirs orageux possibles, mais je sais que je ne suis pas sur un couloir qui peut correspondre à la ferme ! La Boulaye est sous le même régime mais au Gourmandou, le vrai seuil vers le Charolais, la route n'est plus uniformément humide ! Au dernier virage, à 300 m du chemin de la ferme, c'est quasi sec et sec en tournant sur le chemin !!!!

Là est bien la frontière entre Autunois et Charolais ! Je suis dépité ! Je rebranche les appareils électriques que PH fils avaient protégé en entendant l'orage au loin avant de se coucher. J'ai du mal à trouver le sommeil après le retour de Mme PH...

Vendredi, je tourne en rond ! J'attèle le broyeur de haies avec l'intention de nettoyer sous les clôtures électriques ! Je commence par en installer une nouvelle pour ouvrir un morceau habituellement très humide aux vaches. Je passe sans faire d'ornières... Le soir, je pars au pré du verne ! L'averse menace ! Je dois descendre pour décaler les piquets, il pleut sans que je me fasse mouiller ! Je rentre tard, Mme PH finissant vers 21 h ! Un moment plus tard, nous entendons une pluie fine et régulière tomber sur la véranda ! Elle ne cessera que vers minuit !

Samedi matin, ce sont 10 mm que je relève dans le pluviomètre ! Pas une goutte n'a été perdue. La nature a aspiré cette manne liquide. Immédiatement, les plantes réagissent imperceptiblement ! Je crois que cette pluie a été plus efficace que 30 mm d'orage où tout aurait ruisselé. La météo prévoit des récidives dans l'après midi . Ayant travaillé tout le matin, nous décidons de faire un tour de bicyclette en début d'après midi, " avant la pluie" !

          

Rien ne viendra ! Le soir, nous sommes invités à dîner à 12 km. Il tombera deux gouttes, rien !!!! Mais je garde espoir car la météo annonce des orages pour ce dimanche après midi ! A nouveau, craignant ceux-ci, nous partons pour une nouvelle promenade ce matin !

            

La nature est superbe ! Nous montons, descendons et remontons vers le mont Dardon ! Je décrypte les parcelles pour Mme PH ! Globalement, nous sommes impressionnés par l'état des prairies et des cultures. Je ne regrette pas de ne pas être trop chargé, c'est à dire de ne pas avoir trop d'animaux ! On voit nettement les différences avec ceux qui le sont. Il n'y a aucune valeur de jugement dans mes propos ! Pour payer les mises aux normes, la plupart n'ont pas le choix. En deux jours de promenade en vélo, le constat est simple, nous sommes au coeur d'une zone complètement sinistrée ! Un exemple avec cette photo prise vers Uxeau, la situation est pire qu' en juillet :

                

Il en est ainsi partout où que l'on aille ! Même les fonds sont "râpés" ! Je me hasarde à vous montrer un maïs, sans l'accord du propriétaire, juste pour mesurer l'ampleur des dégâts ! A peine, un cinquième de la parcelle a levé et encore, manque t'il des pieds aux endroits les plus verts. Toutes les parcelles sont ainsi...

Bien sûr, on peut reprocher la prise de risque d'un semis d'une plante très exigeante, mais est ce mieux d'attendre sans tenter ? Personne ne peut être formel sur la conduite à tenir ! Certains ont déjà récolté des foins avec des rendements de 30 % de la normale. Moi, j'ai hésité et finalement, je ne regrette pas d'être parti 5 jours. Je commencerai doucement demain. Car, je me demande si après les 10 mm, l'herbe ne pousse pas mieux quand elle n'est pas coupée que lorsqu'elle l'est ! Une observation que j'avais noté il y a deux ou trois ans... Disons, que pour le moment, elle n'a pas disparu comme au moment de la canicule en 2003 ! 

Cela ne nous empêche pas de profiter du paysage si beau bien qu' exigeant pour les mollets ! Dommage que nous sachions pas le valoriser autrement qu' avec des vaches !

              

De retour vers 13 heures, je consulte la météo ! Plus de menace orageuse... Ainsi, la prévison à 6 heures est infirmée, ils sont de plus en plus dépassés ou perdus ! Cela ne les empêche pas de prédire que la prochaine quinzaine sera sèche, puis de changer à nouveau puisque ce soir...

On arrivera bien à continuer ma remise en forme à bicyclette !

                                

Comments

[Sarah]

C'est absolument impressionant cette secheresse... Même chez nous, dans le Bassigny où l'on aurait plutôt eu à se plaindre d'un excès d'eau ces dernières années, les prés commenceraient à jaunir. Le comble, c'est qu'on a pu se ballader à cheval à des endroits où d'habitude, les marécages nous empèchent d'aller. Pas très rassurant...

[francois]

Nous devons être dans la même coulée orageuse (ou plutôt pas orageuse)! Cette chaleur et ce soleil désaisonnés sont désespérants...
Les vaches commencent à attaquer les parcelles de foin...

[laulesar]

nous compatissons .... chez nous çà grille à vu d'œil (Maine et Loire)... et pas une goutte depuis des semaines.... cette chaleur, ce vent !!!!
vous lire nous fait sentir moins seul face à toutes ces émotions qui nous traversent ! .....