Artifices de la ville, mais bonheur de...
Depuis plusieurs minutes, l’air à peine rafraîchi de la nuit, m’a réveillé. Nous sommes en vigilance orange à la canicule. Le réveil sonne bien tôt ce matin. Je dois aller prendre mes fonctions à Lyon. Le trajet, en voiture, dure 2 h en théorie. J’ai donc prévu large pour ne pas être en retard. La campagne est calme au lever du jour, sans doute accablée par cette chaleur. Je n’ai donc pas de soucis jusqu’à l’autoroute…
Aux abords de Lyon, il n’en va pas de même. Des bouchons parsèment mon trajet. De très vieux souvenirs remontent en mémoire. Comment peut-on supporter cela tous les jours ? Je me fais une raison et progresse lentement vers mon but. La grosse demie heure de précaution que j’avais pris fond à vue d’œil ! Comble de l’ironie, on parle, sur RTL, des choix de Mme Hidalgo à Paris, paralysé au niveau des voies sur berges. Décidément, je ne pourrais jamais vivre en ville. Tout ce temps perdu, cette nature artificielle, ce bruit et cette pollution. Déjà, je regrette mon tour de C15 et ce bonheur de me fondre dans ma nature.
Le sujet est passé au PSG. On invite, sur ma radio préférée, à commenter l’arrivée d’un nouveau joueur recruté à un prix exorbitant. Pour les fans de foot, c’est inespéré. Je n’en suis pas ! Je ne peux oublier que le Katar a une politique internationale pour le moins problématique et ambigüe avec Daesh et les groupes terroristes, donc avec les attentats dont Paris a été la cible. Je n’oublie pas non plus que tous les investissements fait en France sont exonérés d’impôts. Je pense donc que les pétrodollars investis dans le PSG servent uniquement à acheter une image. Je suis très gêné par un autre problème. Le foot s’est doté de règles financières. Or depuis le précédent commerce de joueur, on nous explique le plus tranquillement du monde comment le club contourne toutes les règles. Décidément, ces qataris s’assoient sur tous les règlements. De plus, objectivement, comment peut-on penser à un retour sur investissement de ces sommes indécentes ? En vendant des maillots ? C’est une vraie bulle financière. Mais finalement, tant que ce n’est pas de l’argent public, ni le mien depuis que nous nous sommes retirés de CANAL+, si cela fait plaisir à ceux qui aiment le foot : Pourquoi pas ? Ils auront ainsi la chance de voir l’équipe qu’ils soutiennent se prendre une raclée deux fois par an dans ce championnat déséquilibré…
Oui, ce début de matinée me projette dans le monde artificiel de la grande ville et de ses miroirs aux alouettes. J’arrive enfin. Je sonne, pousse la porte et prend l’ascenseur… Lorsque j’ouvre la porte de celui-ci à l’étage, le visage du petit bonhomme s’illumine en me découvrant. Me voici de retour dans les choses importantes de la vie. Le papy paysan, celui des tracteurs et des vaches, vient garder son petit-fils pour cette dernière journée sans nounou des vacances… Le bonheur et les vraies valeurs de la vie sont là, sans aucun doute !