"La vie est brève et le désir sans fin"
Je vais être définitivement fâché avec les prix littéraires ! Le prix Goncourt 2009 nous avait tellement déçu que nous ne nous sommes toujours pas décidés à acheter le 2010... Je dis "nous" car nous étions totalement d'accord avec Mme PH sur le livre cité. Pour Noël, elle m'a donc offert un autre prix, le "Fémina" . "Cette fois, tu ne seras pas déçu, il a de super critiques".
Je me suis donc attelé de suite à sa lecture, enfin j'ai essayé... J'écris ce soir sans avoir donné mon jugement à ma moitié. "J'attends que tu le lises pour me dire ce que tu en penses !" "Oui, mais moi, je ne fais des insomnies pour lire, donc je termine déjà mon pavé ! On verra ensuite..." Pendant 3 ou 4 jours, j'ai laissé le livre sur un coin d'une table, en me disant que je ne devais pas être un lecteur normal, donc en me taisant.
Jusqu'à un petit coup d'œil au blog d'une libraire qui semble venir lire ici ! J'ai donc recherché si le livre était cité et j'ai trouvé. Et là, j'ai cru revivre... Je ne suis donc pas le seul !
Décidément, je reste brouillé avec les choix du jury des prix ! Il faudra que l'on m'explique ce qui les motive. Est ce des enjeux financiers ? Est ce qu'il faut qu'un roman soit tout sauf un roman pour plaire ? Ou tout simplement , faut il que l'élite se démarque à tout prix ?
Il est rare que je ne rentre pas du tout dans un livre. Il y a toujours un passage ou quelques pages qui accrochent un peu ! Là, de la première à la dernière, aucune. Les personnages sont transparents, intemporels. Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'aime recréer les personnages décrits, les imaginer voir parfois m'identifier partiellement à eux ! Là, surtout pas ! La vie du personnage principal, un raté, se résume à la course au coït avec un zombie ( la nana ) ! C'est tout sauf de l'amour, enfin le vrai ! Je termine toujours mes livres comme je termine mon pain à table comme me l'ont appris mes parents. J'ai donc terminé le livre, contraint et en me forçant, par principe, espérant au moins une étincelle à la fin : même pas au dernier paragraphe...
Alors pour ne pas rester sur une note négative, j'en reviens à la libraire libératrice de mon sentiment d'infériorité... J'aime bien ses petites chroniques littéraires et je crois que dorénavant, je vais m'en remettre à ses compétences. Vernon est trop loin pour que nous allions y acquérir nos livres ! Dommage. Il n'y a plus pareille officine par ici. La dernière a fermé à Montceau avec l'ouverture du Leclerc média. J'aimais bien y aller, sur la rue principale, lorsque je voulais faire un cadeau à Mme PH et que je ne savais quel livre choisir. J'aimais cette ambiance sympa, ces livres posés sur les tables ou sur les bibliothèques et surtout les conseils ! Je n'y allais pas souvent, les libraires ne pouvaient donc pas connaître mes goûts comme pour mon père ! Oui, du tréfonds de ma mémoire, j'avais 5 ou 6 ans, remonte le souvenir du libraire du village où nous habitions à l'époque. Mon père achetait le livre que son libraire lui recommandait ! Il connaissait les goûts de la plupart de ses clients fidèles et c'est lui qui choisissait pour eux lorsque les choix n'étaient pas arrêtés. Je sais que mon père le regrettait quand on a déménagé... Donc, à Montceau, c'était différent. Quelques questions sur les livres récemment lus et appréciés et hop, on avait quelques propositions de ce qui "devrait lui plaire !"
Nous n'avons plus ces conseils. Il faut trouver tout seul. Je vais donc me fier aux avis de la compagnie des livres et comme ceux décrits et les miens semblent concorder sur les livres déjà lus, je crois que je vais en faire ma librairie virtuelle pour venir y chercher des conseils. Il manque juste la petite touche de l'avis des lecteurs de Vernon pour savoir si l'avis des libraires est partagé par les lecteurs...Mais je suis trop exigeant ! C'est déjà formidable que les blogs puissent compenser la disparition locale des compétences. Et pour ceux qui hésitent à pousser les portes des libraires, le prix des livres est bloqué. Donc chez eux, "c'est le même prix avec le conseil en plus". De quoi méditer sur les conséquences des politiques commerciales des grandes surfaces !