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paysanheureux
  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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20 mars 2014

Les chinois, en visite éclair...

Quelques jours avant le salon de l'agriculture, on m'a demandé de recevoir une délégation chinoise, à Charolles, composée de quelques éleveurs et d'opérateurs de la filière chnoise. C'est la troisième fois que le professeur de Pékin, qui dirige la filière en Chine, vient à Charolles.

La visite a été éclair ! Une heure consacrée à présenter notre élevage après un repas pris sur place. J'ai eu droit à une tonne de questions plutôt axées sur ce qui différencie notre mode d'élevage des autres types d'elevage dans le monde. Je crois que je les ai un peu surpris en caractérisant notre mode d'élevage à l'herbe. Leur troupeau est énorme, proche sans doute des 100 millions de mères, à l'échelle du pays. Mais ce troupeau est essentiellement constitué d'animaux de trait. Un ou deux animaux par ferme, dans l'immense majorité des cas. Les animaux mangent les accotements, les résidus végétaux... Il commence d'y avoir des centres d'engraissement, genre feed lot en petit modèle. 

Les visiteurs m'ont posé beaucoup de questions, sur la traçabilité et des tas d'autres sujets sur lesquels nous sommes en pointe. Mais ce qui les a le plus rendu curieux, c'est la corrélation entre l'âge et la place de l'herbe dans l'alimentation de nos animaux. Ils me donnaient l'impression de découvrir l'usage des prairies pour les vaches et peut être même la culture de l'herbe ? Le temps de traduction m'a évité de livrer des secrets. Alors que dans une grande partie du monde, la finition des animaux se fait en système hors sol, j'ai simplement rappelé que l'herbe est le principal aliment des bovins de nos régions, ce qui fait référence en terme de qualité de la viande... Ce qui m'a semblé les contrarier.

Ainsi, s'ils lèvent un jour l'embargo, nous aurons le choix entre leur vendre de la viande bas de gamme à vil prix, qu'ils peuvent acheter partout ailleurs dans le monde et même produire. Ou de la viande haut de gamme, produite sur nos prairies, qu'ils ne pourront pas copier faute de place et ne trouveront pas facilement sur le marché mondial...

jeune-vache

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Commentaires
E
Vous ne comprenez pas: comment voulez-vous que les vaches chinoises mangent l'herbe avec des baguettes? C'est pour ça qu'ils ne les mettent pas dans de vastes espaces herbeux... Faut tout vous expliquer... ;)<br /> <br /> <br /> <br /> C'est qui la jolie mémère sur la photo?
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B
Et ce qui pourra nous sauver , ce sera la qualité , le luxe , quand tout le monde mangera ou achètera de la cochonnerie .
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Y
Très intéressant ce questionnement vis à vis du marché chinois.<br /> <br /> Dans l'industrie qui fut la mienne, ça a pris quelques années pour trouver le bon compromis ....
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