Lumières et confinement...

A cette saison, il faudrait toujours avoir son APN sur soi, surtout le matin ou le soir. Les couleurs changent en quelques minutes et c'est beau. On parle beaucoup du silence qu'a instauré le confinement. Même en pleine campagne, on a vraiment entendu la différence. Je ne pensais pas que les avions et la circulation puissent faire un tel bruit. Pourtant, nous sommes loin de grandes routes et les lignes aériennes passent en haute altitude... Nous n'avons pas eu plus ou moins d'oiseaux, nous avons simplement pu les entendre !!!! Ici, la nature n'a pas repris ses droits, elle les avait gardé, sauf pour un exemple improbable que je vous montrerai bientôt...

Mais je pense que le confinement a une autre vertu : "Prendre le temps ! D'observer par exemple..." Nous étions tributaires d'un rythme de vie qui brutalement a été stoppé ! Même les paysans, qui n'ont pas arrêté de travailler, ont senti la différence...

En parlant avec chacun au téléphone, cette notion de temps différent, dans un espace limité, est partagée. Elle a fait redécouvrir un environnement qu'on survolait auparavant. Dans cet esprit, l'espace de vie très limité révèle des trésors pour qui prend le temps de regarder. C’est donc un peu forcé qu’on se prend à admirer, ces moments où le jeu des ombres bouleverse sans cesse notre vision…

Que des photos ne rendent pas totalement !

Comments

[Olivier Bailleux]

Ah, tu abordes toujours des sujets passionnants sur ton blog. Durant le confinement, nous avons été infantilisés, obligés de remplir quotidiennement des attestations humiliantes, soumis à des règles nivelantes dictées d’en haut qui ne prenaient pas en compte les spécificités de chaque région, de chaque commune. J’ai vu des représentants des forces de l’ordre surveiller des zones presque désertes en pleine nature, poursuivre un joggeur comme s’il faisait partie de je ne sais quelle mafia, alors que les gens se massaient dans les supermarchés. J’ai vu une dame au bord des larmes parce qu’elle ne pouvait aller se recueillir sur la tombe de sa fille dans le cimetière communal où les visiteurs sont pourtant très rares. J’ai ressenti la peur du gendarme alors que je ne faisais rien de mal. Je me suis vu courir me cacher dans les buissons en entendant le bruit d’une voiture alors que j’étais en règle, pour éviter l’humiliation d’un contrôle complètement inutile, et parce que je n’étais pas sûr de pouvoir maîtriser ma colère.



Et effectivement, il y eu ce changement inédit de notre environnement sonore. Un jour, je me suis évadé, au sens littéral du terme. J’ai transgressé la loi pour aller, en toute sécurité, dans une combe située à 2 kilomètres de chez moi et éviter les chemins très fréquentés des zones de promenades autorisée. Je me cachais au moindre bruit et me hâtais dans les espaces découverts pour limiter mes chances d’être aperçu. D’ordinaire, cette combe est absolument magnifique mais remplie de bruits qui évoquent ceux de combats aériens. Une école de voltige exploite l’espace juste au dessus et les avions qui y évoluent ont des moteurs qui tantôt sifflent, tantôt vrombissent. Mais ce jour là, il y avait juste le chant des oiseaux et j’ai vécu un moment rare.

[Youpi]

Parfois il m'arrive de regretter certains aspects du confinement.

Le calme dans les rues. Le silence de la campagne (pas de voitures).

Moins de bruits, plus de nature.

Les animaux ont du mal à se faire à notre retour. J'ai vu une cane traverser la route avec ses 4 petits et comprendre finalement qu'il fallait se presser car ma voiture arrivait à 80km/h!!! (j'ai freiné d'urgence).



Et si on organisait une (des?) journée du calme?

[Cornus]

Sur la première et la dernière photo, on dirait qu'il y a du Bleuet qui ne me semble pas très "catholique". Cela serait à vérifier, mais on dirait qu'il est à "fleurs doubles", ces derniers leurrent parfois certains insectes pollinisateurs. Mais c'est joli !