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  • Paysan retraité, ancien éleveur de charolaises, qui regarde l'agriculture,les événements et la société depuis sa cour de ferme. Ma devise : " Prendre ce que la nature veut bien me donner. Vivre avec ce que les hommes me laissent !"
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15 novembre 2017

Réalité et rumeurs...

La nouvelle est tombée mercredi dernier, le 8 novembre. Un cas de FCO4 est confirmé en France. Comme tout le monde, j’ai dû me contenter de l’article du journal local, donnant bien peu d’explications, les commentaires en attestent. Nous semions et je n’ai pas eu le temps de chercher plus d’informations. Mais je l’avoue, je me faisais du souci…

Jeudi, j’ai pris le temps de lire le site du GDS Bourgogne. Les choses étaient claires. Nous sommes en zone de surveillance. Comme toujours dans un cas pareil, il y a trois zones établies autour de l’élevage touché par la maladie. Mis à part peut-être la gestion dans l’Allier, j’ai apprécié les décisions de bon sens prises, au contraire de l’énorme loupé et la gestion catastrophique de la FCO 8 l’année dernière. J’en ai et j’en paie encore les conséquences. Comment a-t-on pu laisser circuler une maladie aussi contagieuse pendant des mois dans un silence assourdissant ? Peut-on confier les mesures à prendre à des gens sans compétences ? J’y reviendrai un jour…

Dans l’après-midi, je passe au cabinet vétérinaire pour d’autres raisons. A tout hasard, je demande s’ils ont du nouveau sur les mesures prises et sur les conséquences sur nos fermes. La réponse est désabusée et me touche. Je comprends que les rumeurs vont bon train et que la parole de colporteurs de passage sur les fermes surpasse celle des spécialistes comme les vétos. Je parle du site du GDS, la secrétaire s’y connecte et je montre la carte très claire qui stipule notre situation. « Tu sais, j’ai pris le temps de lire le décret ministériel, nous sommes bien en zone de surveillance. Donc rien que de la surveillance pour le moment !»  « C’est ce que j’avais compris mais on me certifiait le contraire !!! Du coup, je n’osais plus rien dire.»

 

20171107_zonageFCO

La psychose, nourrit par la crainte de blocage des animaux sur les fermes avait fait ses ravages. Ces situations offrent des opportunités à certaines personnes, peu scrupuleuses, très rares fort heureusement, d’alimenter les peurs pour diverses raisons. Et puis, il y a ceux qui savent toujours tout avant tout le monde et relaient de fausses informations… Pourtant, l’information, fiable, existe sur le Net. Il suffit de chercher et de lire. C’est tout de même mieux et plus rapide que d’attendre, comme par le passé, une info qui arrivait, au mieux, une semaine plus tard par courrier ou par le journal professionnel.

Aujourd’hui, on peut faire un point précis de la situation. (FCO_4_infos_20171113V3PDF) L’élevage savoyard est bien touché. Des analyses sont en cours dans les différents périmètres, avec des densités de recherche décroissantes en s’éloignant du point central. Les résultats seront connus vers le 24 novembre. Il faut donc attendre. Il est certain qu’un nouveau cas plus rapproché poserait de très gros problèmes. L’Italie, qui a déjà le 4, accepte nos animaux. Les restrictions concernent les mouvements vers la zone française indemne. Nous sommes au début de l’hiver, avec un peu de chance, les insectes vecteurs hivernent déjà. S’il n’y a pas d’autres cas, avec les mesures prises, on peut espérer éviter le scénario du 8. Sinon, cette fois, il ne faudra pas tergiverser !

 

 

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Commentaires
A
Si ça continue ainsi, les jeunes agriculteurs n'auront plus qu'à mettre la clé sous la porte..<br /> <br /> La rumeur a toujours fait beaucoup de dégâts .
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M
Les rumeurs ont vite fait de se propager, à preuve le beurre et il y a quelques année le sucre et la farine. Les gens font des stocks. Je n'ai pas essayé, mais j'ai toujours pensé qu'en remplissant mon caddie de bouteilles d'huile à une heure d'affluence, les rayons seraient vites vides.<br /> <br /> Les temps ont changé et mon âge, je pense, me donne le droit de radoter. Une grande ferme avait 10 vaches. Ma cousine en avait 5. Il n'y avait pas de tank à lait et on achetait directement un lait non trafiqué et qui sentait bon. Une bête malade était abattue, mais pas tout le troupeau (imaginez la même chose chez les hommes!!!). Les habitants de mon village étaient effrayés à l'idée que l'on pourrait trouver une vache folle quelques villages plus loin. Pour les canards, on nous disait que la maladie n'était pas transmissible à l'homme et qu'on pouvait en consommer. On aurait pu vendre ou transformer ceux qui n'étaient pas malades.<br /> <br /> Nous avons été privés longtemps après la maladie de la vache folle de ris de veau. Quant à la fraise de veau, il y a seulement 10 ans qu'elle a eu droit d'être vendue! Les bureaucrates nous dirigent.
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