Réalité et rumeurs...
La nouvelle est tombée mercredi dernier, le 8 novembre. Un cas de FCO4 est confirmé en France. Comme tout le monde, j’ai dû me contenter de l’article du journal local, donnant bien peu d’explications, les commentaires en attestent. Nous semions et je n’ai pas eu le temps de chercher plus d’informations. Mais je l’avoue, je me faisais du souci…
Jeudi, j’ai pris le temps de lire le site du GDS Bourgogne. Les choses étaient claires. Nous sommes en zone de surveillance. Comme toujours dans un cas pareil, il y a trois zones établies autour de l’élevage touché par la maladie. Mis à part peut-être la gestion dans l’Allier, j’ai apprécié les décisions de bon sens prises, au contraire de l’énorme loupé et la gestion catastrophique de la FCO 8 l’année dernière. J’en ai et j’en paie encore les conséquences. Comment a-t-on pu laisser circuler une maladie aussi contagieuse pendant des mois dans un silence assourdissant ? Peut-on confier les mesures à prendre à des gens sans compétences ? J’y reviendrai un jour…
Dans l’après-midi, je passe au cabinet vétérinaire pour d’autres raisons. A tout hasard, je demande s’ils ont du nouveau sur les mesures prises et sur les conséquences sur nos fermes. La réponse est désabusée et me touche. Je comprends que les rumeurs vont bon train et que la parole de colporteurs de passage sur les fermes surpasse celle des spécialistes comme les vétos. Je parle du site du GDS, la secrétaire s’y connecte et je montre la carte très claire qui stipule notre situation. « Tu sais, j’ai pris le temps de lire le décret ministériel, nous sommes bien en zone de surveillance. Donc rien que de la surveillance pour le moment !» « C’est ce que j’avais compris mais on me certifiait le contraire !!! Du coup, je n’osais plus rien dire.»
La psychose, nourrit par la crainte de blocage des animaux sur les fermes avait fait ses ravages. Ces situations offrent des opportunités à certaines personnes, peu scrupuleuses, très rares fort heureusement, d’alimenter les peurs pour diverses raisons. Et puis, il y a ceux qui savent toujours tout avant tout le monde et relaient de fausses informations… Pourtant, l’information, fiable, existe sur le Net. Il suffit de chercher et de lire. C’est tout de même mieux et plus rapide que d’attendre, comme par le passé, une info qui arrivait, au mieux, une semaine plus tard par courrier ou par le journal professionnel.
Aujourd’hui, on peut faire un point précis de la situation. (FCO_4_infos_20171113V3PDF) L’élevage savoyard est bien touché. Des analyses sont en cours dans les différents périmètres, avec des densités de recherche décroissantes en s’éloignant du point central. Les résultats seront connus vers le 24 novembre. Il faut donc attendre. Il est certain qu’un nouveau cas plus rapproché poserait de très gros problèmes. L’Italie, qui a déjà le 4, accepte nos animaux. Les restrictions concernent les mouvements vers la zone française indemne. Nous sommes au début de l’hiver, avec un peu de chance, les insectes vecteurs hivernent déjà. S’il n’y a pas d’autres cas, avec les mesures prises, on peut espérer éviter le scénario du 8. Sinon, cette fois, il ne faudra pas tergiverser !